“Le rebond du secteur des jeux video n’aura pas lieu avant 2002”

" La Tribune " - 2001 comme 2000 sera-t-elle une année de transition pour les éditeurs de jeux video ?Eric Chang - Je pense que le véritable rebond du secteur n'interviendra pas avant 2002 en effet. Par véritable rebond, j'entends une croissance à deux chiffre des ventes de logiciels de jeux et ce, sur l'ensemble de l'année. L'accroissement de la base installée de la PlayStation 2 de Sony, le lancement de la nouvelle console de Nintendo, la GameCube, dont la sortie est prévue pour l'été 2001 au Japon ainsi que le lancement de la X-Box de Microsoft qui aura lieu à la fin de l'année au Japon comme aux Etats-Unis sont les trois conditions de ce rebond.Dans l'intervalle, les éditeurs de logiciels de jeux verront leurs marges se contracter du fait de l'augmentation de leurs coûts de R&D, augmentation rendue nécessaire par l'apparition de nouvelles consoles, et de la stabilisation de leurs ventes. Est-il encore trop tôt pour miser sur le rebond du secteur en Bourse ?Il est vrai que les valorisations boursières des éditeurs de jeux se sont particulièrement détendues ces derniers mois. Pourtant je conseillerais aux investisseurs d'être prudents et de ne pas revenir sur le secteur avant l'été lorsque les inquiétudes sur la performance commerciale de la PlayStation 2 se seront dissipées. Je pense en effet que la reprise s'amorcera dès la deuxième partie de l'année. A ce titre, même si Nintendo et Microsoft retardent la sortie de leur console, cette décision ne devrait avoir qu'un effet marginal sur le secteur, l'essentiel de la croissance devant provenir de la PlayStation 2.Dans un tel contexte, quelles sociétés sont les mieux à même de résister ?Les sociétés qui tireront leur épingle du jeu sont celles qui parviendront à limiter leurs coûts. C'est le cas d'Ubi Soft notamment. Depuis 1996, Ubi Soft s'est concentré sur l'outil de production et la conception de " moteurs de jeux ", sorte d'armature standard sur laquelle on ajoute le graphisme de tel ou tel jeu. En outre, la société a délocalisé sa production dans des zones où la main d'œuvre est moins chère, notamment au Canada, en Chine et en Roumanie.A l'inverse, Infogrammes fait face à une résurgence de ses coûts, notamment de R&D, alors même que la société voit sa masse salariale augmenter du fait des acquisitions qu'elle a réalisées ces dernières années.
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