« Les déceptions vont se multiplier pour les agences Web »

La Tribune. - Fi System a perdu un tiers de sa valeur après la publication de ses résultats annuels. Est-ce justifié ?Stéphane Radiguet. - La chute de l'action Fi System est totalement justifiée. La société a publié des résultats annuels très en-dessous de ce qu'attendait le marché, tant en termes de chiffre d'affaires que de marges opérationnelles. Elle a également perdu en crédibilité en ne parvenant pas, contrairement à ses promesses, à améliorer sa rentabilité en fin d'année. Ses perspectives de croissance, enfin, ne sont pas florissantes. Fi System table sur une croissance organique de 40% en 2001, tout juste conforme à la progression du marché. C'est étonnant pour une agence qui veut devenir l'un des leaders européens du secteur !Le ralentissement du marché des solutions Internet est-il général ?Le marché des solutions « business to business » est resté à l'abri du ralentissement. La déconfiture des « dotcom » a par contre provoqué une contraction brutale de la demande de solutions « business to consumer ». La disparition ou la restructuration de nombreux sites dédiés aux médias et au commerce électronique explique ce retournement du marché, et affecte la plupart des agences Web françaises. C'est pourquoi nous restons extrêmement prudents sur le secteur. Les mauvaises nouvelles vont se succéder pendant encore six mois, tant sur la croissance que sur les marges.Sur quelles qualités jugez vous aujourd'hui une agence Web ?La compétence technologique est un premier critère de sélection, car elle détermine la capacité de l'agence à adresser la demande des grandes entreprises. Nous recherchons également les sociétés orientées vers le conseil, une activité qui génère des marges élevées. L'internationalisation, enfin, devient primordiale dans un contexte de concentration du marché européen et mondial. Encore faut-il que les implantations étrangères soient de taille suffisante pour rivaliser avec les acteurs locaux. A l'heure actuelle, Valtech est l'agence Web qui réunit le mieux ces différentes qualités. Avec un PER 2002 de 43 fois les bénéfices, la société présente d'ailleurs des niveaux de valorisation supérieurs à la moyenne du secteur, qui se situe entre 20 et 25 fois. Ce qui ne nous empêche pas de rester à l'achat sur la valeur dans une perspective à 12 mois.
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