L'intervention d'Alan Greenspan déstabilise Wall Street

Les indicesLes marchés boursiers américains se sont une nouvelle fois repliés mercredi, le Nasdaq abandonnant 2,54% à 2.151,83 points et le DJIA 1,33% à 10.495,28 points, déçus par le président de la Réserve fédérale (Fed) Alan Greenspan, qui a éloigné la perspective d'un assouplissement immédiat de la politique monétaire. Le Nasdaq a perdu 55,99 points et le DJIA 141,60 points. Le volume des échanges était fourni avec 2 milliards de titres sur le Nasdaq et 1,18 milliard à Wall Street.Le SP 500, qui regroupe un plus large éventail de valeurs, a fini en recul de 18 points (-1,43%) à 1.239,94 points. La tendanceLes investisseurs, qui pariaient sur une baisse rapide et surprise des taux d'intérêt américains, ont été déçus par le président de la Fed Alan Greenspan, qui a laissé entendre q'une telle manoeuvre interviendra seulement dans le cadre de la réunion normale du comité monétaire de la banque centrale américaine, le 20 mars. Devant la Chambre des représentants, le patron de la Fed a dressé un tableau plutôt inquiétant de la situation économique mais a aussitôt donné des raisons d'espérer. Alan Greenspan a estimé que l'économie américaine était dans une phase de "ralentissement qui n'est pas encore terminée" et s'est montré plus pessimiste qu'il y a 15 jours devant les sénateurs pour sa prestation semestrielle sur la situation économique et la politique monétaire américaine. Mais il a également affirmé que "les perspectives d'une forte productivité devraient, avec le temps, soutenir à la fois la consommation et les investissements", éloignant ainsi les perspectives d'une baisse immédiate des taux d'intérêt comme le souhaitaient les marchés. "Nous attendons une baisse de 50 points de base des taux d'intérêt le 20 mars et pas avant", a commenté Bruce Steinberg, économiste de Merrill Lynch. Une nouvelle baisse pourrait également intervenir lors de la réunion du comité monétaire de la Fed le 15 mai, et peut être entre la réunion de mars et celle de mai si les circonstances économiques l'exigent, a-t-il poursuivi. Par ailleurs, la deuxième estimation du produit intérieur brut (PIB) aux Etats-Unis a fait ressortir une croissance de 1,1% en rythme annuel au dernier trimestre 2000 après une précédente estimation de 1,4%. Ce chiffre est toutefois légèrement supérieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une progression de 1% de la croissance américaine sur les trois derniers mois l'an dernier. De plus, la révision en baisse de l'estimation est due surtout à une augmentation des stocks des entreprises, a indiqué Bruce Steinberg, qui table sur une reprise de la croissance américaine à partir du deuxième trimestre 2001. Les valeursLes valeurs des banques ont reculé dans la perspective d'une baisse des taux qui réduit leur marge de manoeuvre, limitant néanmoins leurs pertes de la matinée. JP Morgan a cédé 1,97% à 46,66 dollars, BancAmerica 0,33% à 50,70 dollars et Merrill Lynch 4,47% à 59,90 dollars. Les pharmaceutiques ont en revanche fini en hausse. Johnson and Johnson a gagné 1,44% à 97,33 dollars et Merck 0,36% à 80,20 dollars. Les technologiques ont évolué irrégulièrement. Cisco Systems, l'action plus échangée avec 117 millions de titres, a perdu 1,30% à 23-11/16 dollars, suivie de JDS Uniphase avec 64 millions de titres en recul de 3,82% à 26-3/4 dollars et Oracle avec 62 millions d'actions en baisse de 12,39% à 19 dollars. Amazon.com a chuté de 13,30% à 10-3/16 dollars, en réaction à de rumeurs, pourtant démenties, de l'annonce de sa mise en faillite. Parmi les sociétés ayant fait des annonces: Disney a fini en hausse de 0,65% à 30,95 dollars et Coca-Cola de 1,98% à 53,03 dollars. les deux groupes ont annoncé une alliance pour vendre des boissons pour enfants sous la marque Disney. AT and T, qui a annoncé un accord d'échange et vente de réseaux câblés avec Charter Communications dans une transaction évaluée à 1,79 milliard de dollars, a gagné 0,39% à 23 dollars. Le marché obligataireSur le marché obligataire, le rendement moyen sur les bons du Trésor à 10 ans a reculé à 4,906% contre 4,956% mardi et celui de la ligne à 30 ans à 5,331% contre 5,349%. Les rendements évoluent à l'inverse du prix des obligations.
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