Wall Street termine en baisse

Par latribune.fr  |   |  591  mots
Le Nasdaq lâche 2,49%, soit 61,93 points à 2.427,73 points et le DJIA abandonne 0,40%, soit 43,45 points à 10.903,32 points. Le Standard and Poor's 500 s'est établi en baisse de 11,51 points (-0,87%) à 1.318,80 points. Après avoir réagi positivement au discours du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) devant les sénateurs, les marchés ont laissé s'évanouir leur optimisme, redoutant que la Fed ne limite sa politique agressive d'assouplissement du crédit. Le DJIA s'est laissé tiré vers le bas par les bancaires, la pharmacie et les pétrolières, alors que le Nasdaq a souffert du recul de la biotechnologie, des éditeurs de logiciels et des fabricants de semi-conducteurs. Alan Greenspan a estimé que la croissance économique américaine devrait repartir progressivement dans les prochains mois et atteindre 2 à 2,5% cette année, une vision plus optimiste que prévue qui pourrait dissuader la Fed de baisser largement ses taux lors de la prochaine réunion de son comité monétaire. Cette appréciation moins pessimiste qu'attendue de la croissance a été renforcée par la publication des ventes de détail, en hausse de 0,7% en janvier, soit une une augmentation supérieure aux prévisions des analystes, qui tablaient sur un gain plus modeste, de l'ordre de 0,5%. Pourtant dans la matinée, les marchés semblaient avoir été rassurés par les propos d'Alan Greenspan quant à de nouvelles baisses de taux. Le président de la Fed a en effet reconnu que "les risques d'un plus grand ralentissement prédominent". Les mises en garde du responsable de la politique monétaire américaine laissent prévoir "une nouvelle baisse d'un demi-point en mars" du principal taux directeur de la Fed, a jugé Gerald Cohen, analyste chez Merrill Lynch. "Je pense que la Fed baissera son taux encore d'un demi-point, a renchéri l'économiste Ian Shepherdson, mais des taux inférieurs à 5% semblent moins probables", a-t-il ajouté. Les valeursSeule la grande distribution est parvenue à sortir son épingle du jeu, suivie des groupes d'aéronautique et de défense. Lockheed Martin a bondi de 5,76% à 36,91 dollars. Les équipementiers de réseaux, après une matinée de gains, ont renoué avec leurs pertes de la veille. Nortel a chuté de 2,68% à 29,75 dollars en dépit des quatre contrats décrochés en Chine pour 273 millions de dollars. Lucent s'est effondré de 8,51% à 13,54 dollars, accusant une deuxième journée de baisse consécutive après l'abaissement de sa note par Standard and Poor's. Pharmacia n'a pas réussi à conserver ses gains de la veille, reculant de 4,79% à 51,63 dollars et entraînant avec elle l'ensemble des pharmaceutiques. Parmi les fabricants d'ordinateurs, Dell a chuté de 4,30% à 22-1/4 dollars, après la révision à la baisse par Merrill Lynch de ses estimations de résultats. Les fabricants de semi-conducteurs ont clôturé en baisse, après une journée passée dans le vert. Les investisseurs réagissaient tardivement à l'abaissement par Credit Suisse First Boston de ses recommandations sur Intel, Broadcom et Texas Instruments. Le Philadlephia Semiconductor Index, représentatif du secteur a fini en baisse de 1,94%. Intel a reculé de 6,15% à 32-7/16 dollars et Broadcom de 6,84% à 74-15/16 dollars. Le marché obligataireAprès s'être détendus à l'écoute des déclarations du président de la Fed, les taux du marché obligataire sont ensuite remontés. Le rendement de l'obligation du Trésor à 10 ans s'est ainsi établi à 5,058% contre 5,012% après les déclarations d'Alan Greenspan et 5,048% lundi et celui de la ligne à 30 ans à 5,413%, contre 5,378% dans la matinée et 5,408% la veille. Ces rendements évoluent en sens inverse des prix.