Les obligations flambent après les chiffres américains

Les marchés financiers sont engagés mardi dans une nouvelle course à la qualité après la publication de statistiques très préoccupantes aux Etats-Unis. Les chiffres annoncés en début d'après-midi ont donné l'image d'un ralentissement brutal et généralisé de l'économie amércaine, non seulement dans le secteur manufacturier avec une baisse de 6% des commandes de biens durables, mais aussi dans le secteur immobilier avec une chute de plus de 10% des ventes de logements neufs. Plus inquiétant encore, la confiance de ménages, déterminant clé de la consommation dans la première économie mondiale, a reculé pour le cinquième mois consécutif. Face à ces statistiques, le scénario récessionniste retrouve son crédit aux Etats-Unis.Ce risque, qui joue le rôle d'épouvantail pour les investisseurs en actions, est au contraire une aubaine pour les marchés obligataires. Traditionnellement, la contraction de l'activité économique se double d'une baisse de l'inflation, voire d'une phase de déflation. L'absence de tensions sur les prix évite que les rendements obligataires soient rognés par l'inflation, ce qui en renforce l'attrait pour les opérateurs. A ce premier phénomène s'ajoute le traditionnel mouvement de "fuite vers la qualité", qui veut que dans une période de tourmente boursière les investisseurs sur-pondèrent les placements les plus sûrs, à savoir les obligations souveraines.Et ce mécanisme n'a pas tardé à faire son oeuvre sur les marchés internationaux. Moins d'une heure après la publication des chiffres de la confiance des consommateurs, le rendement du "Treasury Bond" américain à 10 ans recule de 8 points de base, repassant pour la première fois depuis le 10 janvier sous le seuil des 5%. Le cours des obligations évoluant à l'inverse de leur rendement, celles-ci sont les grands bénéficiaires des inquiétudes actuelles sur la croissance américaine.Les obligations européennes ne sont pas en reste. Le rendement du Bund, l'obligation de l'Etat allemand à 10 ans, s'établit à 4,75% contre 4,82% hier soir, alors que l'obligation assimilable au Trésor français de même échéance affiche un taux de 4,89%, en baisse de plus de 7 points de base.latribune.f
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