L'actualité était aujourd'hui chargée pour le secteur bancaire à Paris puisqu'après le dévoilement du plan d'alliance entre la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et les Caisses d'Epargne, les valeurs financières ont bénéficié d'anticipations sur une baisse des taux de la Fed mercredi.En effet, la récente vague d'alertes sur résultats et le niveau du Nasdaq, revenu flirter avec les 2.000 points, tendent à prouver que la reprise n'est pas encore acquise. Dans ces conditions, nombre d'opérateurs tablent sur une détente des taux de 25 points de base, certains allant même jusqu'à envisager un assouplissement d'un demi point, rassurés par les propos tenus la semaine dernière par Alan Greenspan.Le président de la Réserve Fédérale a déclaré qu'il ne voyait aucun signe d'accélération de l'inflation aux Etats-Unis. Les observateurs ont rapidement interprété ces propos, comprenant que le risque d'inflation, avancé par la BCE pour justifier le maintien de ses taux, ne constituait en revanche pas un obstacle outre-Atlantique.Un assouplissement du loyer de l'argent représenterait la sixième révision à la baisse depuis début janvier de la part de la Fed qui a, dans cet intervalle, déjà ramené le taux directeur des fonds fédéraux de 6,5 à 4 %.La baisse paraissant désormais inévitable pour de nombreux opérateurs, à Paris les valeurs bancaires ont gagné du terrain. Ainsi, BNP-Paribas, qui au travers de sa filaile BMCI a signé la semaine dernière un accord en vue du rachat des activités d'ABN-Amro au Maroc, a progressé de 1,28 %, à 103 euros. Le titre Dexia a affiché une hausse de 1,79 %, à 18,19 euros. Le nominal de l'action avait été divisé par 10, le 18 juin. Par ailleurs, Pierre Richard a déclaré au Financial Times, mercredi dernier, que son groupe visera des alliances au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Japon (sans avancer de nom) dès qu'il aura digéré ses récentes acquisitions européennes.L'action Crédit Lyonnais s'est octroyé 1,03 %, à 44,15 euros. Le président de la banque, Jean Peyrelevade, a déclaré vendredi que la cession, dans la situation actuelle, des 10 % du capital détenus par l'Etat se révèlerait déstabilisante.Enfin, la Société Générale a enregistré un gain de 1,42 % à 71,5 euros. L'établissement dirigé par Daniel Bouton a annoncé aujourd'hui que sa banque en ligne avait, en mai, dépassé les 400.000 utilisateurs, soit 256.000 de plus qu'en mai 2000. Olivier Decarre

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:25

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