« Les télécoms dominent toujours les introductions »

« La Tribune ». Quels sont les principaux enseignements que vous tirez de l'activité du marché primaire actions en France ?Bruno Rossi. Le climat qui règne actuellement sur les marchés est peu propice pour les opérations sur le marché primaire. Certes, depuis le début de l'année, 23 opérations ont drainé 9,7 milliards d'euros, soit une augmentation de 116 %. Mais en réalité deux opérations ont permis au marché français de ne pas s'effondrer. Si on exclut l'introduction d'Orange et la vente en bloc des actions d'Alstom, le primaire actions accuse un recul de 85 % par rapport au premier trimestre. Et la deuxième place au palmarès des introductions est tenue par Memscap, valorisé à 101 millions d'euros, soit une capitalisation inférieure de 62 fois à celle d'Orange !Quelle est la situation en Europe ?Les appels au marché en Europe enregistrent aussi une baisse significative de 48 %, passant de 50 milliards d'euros à 25 milliards ! Sur les trois premiers mois de l'année, seules 70 introductions en Bourse, pour un montant de 10 milliards d'euros (- 60 %) ont été recensées, contre 178 un an plus tôt, pour un montant de 25 milliards, soit un montant équivalent à celui de l'ensemble du marché primaire au premier trimestre 2001. Dans le détail, les cinq premières transactions représentent la moitié des fonds levés sur le marché primaire européen. L'introduction d'Orange et le reclassement du bloc d'actions Vodafone par Swisscom constituent à eux seuls 30 % du marché primaire européen. On peut d'ailleurs constater que, malgré la crise sur les valeurs TMT, ces dernières restent toujours le principal moteur de l'activité, avec 9 milliards d'euros, loin devant l'industrie (5,7 milliards).La chute de la Bourse n'est-elle pas finalement propice aux opérations de fusions et acquisitions ?Nous constatons une baisse d'environ 30 % du nombre des opérations annoncées en Europe sur le premier trimestre. Le ralentissement du marché des fusions et acquisitions est donc une réalité. Cependant, la baisse des valorisations des entreprises et les difficultés que connaissent certaines d'entre elles pour lever des fonds sont de nature à favoriser les rapprochements.Propos recueillis par Eric Benhamou
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