Nouvelle débâcle boursière à Paris

Par latribune.fr  |   |  447  mots
Le vent mauvais qui souffle des Etats-Unis a jeté la Bourse de Paris dans une nouvelle séance de chute libre jeudi. A la clôture, l'indice CAC 40 abandonnait 3,96% à 4.824,82 points, après avoir perdu jusqu'à 4,36% en cours de séance. En baisse de 19% depuis le début de l'année, la place parisienne est aujourd'hui à son plus bas niveau depuis la fin d'octobre 1999. Le Nouveau marché, de son côté, a perdu près de 8% à 1.644,3 points, ce qui le renvoie dix-sept mois en arrière.Une fois encore, la Bourse de Paris a accru considérablement ses pertes avec l'ouverture des marchés américains. Tout avait pourtant plutôt bien commencé, avec un indice Nasdaq en hausse d'un peu plus d'un pour cent et un Dow Jones quasiment stable en tout début de séance. Mais la situation s'est vite dégradée, notamment pour le Dow Jones qui chutait de 3,45% à 9.159,76 points vers 17h30, son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Avec cette nouvelle baisse, l'indice vedette de l'économie traditionnelle perd plus de 15% depuis le 1er janvier.Sur les quarante valeurs du CAC, seules deux, STMicroelectronics et Alstom, ont fini la séance en hausse. Trois secteurs d'activité ont été particulièrement malmenés jeudi. Les financières, assureurs en tête, ont souffert après les résultats décevants de Zurich Financial. Avec un recul de plus de 9%, Axa est la lanterne rouge du CAC 40. Les deux plus grandes banques cotées - BNP Paribas et Société générale - plongent de plus de 4% dans le sillage de leurs homologues américaines, qui ont publié hier des résultats en forte baisse.Les valeurs médias continuent d'être pénalisées par le manque de visibilité du marché publicitaire. Lagardère, valeur la plus touchée, plonge de plus de 7%, Vivendi de 4%. TF1 résiste un peu mieux (-2,25%) après avoir dégringolé de plus de 7% mercredi. Les cycliques subissent également de très lourds dégagements, avec la chute de plus de 6% de Saint-Gobain, Bouygues et Lafarge.La morosité boursière reste alimentée par les inquiétudes des investisseurs sur le ralentissement brutal de l'économie mondiale. Après la déception provoquée par la baisse de "seulement" 50 points de base des taux directeurs de la Fed, la progression supérieure aux attentes de l'indice américain des prix à la consommation en février a davantage déprimé le marché. En Europe, l'indice allemand du climat des affaires, publié mercredi, et la consommation des ménages français, ce matin, laissent craindre une extension du ralentissement américain au Vieux Continent.latribune.f