Le CAC 40 finit juste au-dessus des 5.000 points

La Bourse de Paris essuie un nouveau repli lundi, tirée par les valeurs technologiques et télécoms, dans un marché attentiste à la veille de la réunion de la Réserve fédérale américaine. Après une ouverture hésitante (-0,09%) et un plus haut à 5 170,88 points (+1,30%) atteint quelques minutes plus tard, le CAC 40 a plongé sous son cours de clôture de vendredi pour finir sur un recul de 1,10% à 5 048,60 points. Les volumes restent étroits ( 3,2 milliards d'euros sur le SRD), un certain attentisme prédominant avant la décision de la Fed. Le Nouveau Marché lâche 2,50% à 1 881,74 points.Si elle est très attendue par les opérateurs, une baisse des taux directeurs américains ne devrait cependant pas suffir à restaurer durablement la confiance des marchés.Les places européennes attendent cette intervention avec autant d'impatience que les Américains. Alors que de nombreuses sociétés du Vieux Continent (Ericsson, Siemens, Cable & Wireless, Club Med, STMicroelectronics) ont revu à la baisse leur prévisions de résultats la semaine dernière, les investisseurs craignent une propagation du ralentissement de l'économie américaine à l'Europe. Londres termine ainsi en baisse de 0,20% à 5 551,60 points, L'Eurostoxx50 cèdant quant à lui 0,36% à 4 092,12 points.Le nouveau geste de détente monétaire que la Fed s'apprête à faire - le marché anticipe une baisse de 50 voire de 75 points de base - ne devrait cependant apaiser que partiellement les craintes des marchés financiers. En effet, nombre d'intervenants considèrent que la baisse des taux ne permettra pas, à elle seule, de renverser la tendance sur les marchés compte tenu du ralentissement économique en cours et des perspectives bénéficiaires toujours maussades qui y sont liées. Les investisseurs s'inquiètent d'une extension de la crise des valeurs de croissance aux secteurs traditionnels. Et pour cause, l'indice des valeurs industrielles, le DJIA, reste nettement sous le seuil des 10.000 points.Pour l'heure, les principaux indices américains marquent une pause après leur chute de la semaine dernière mais pourraient rester nerveux jusqu'à demain soir. Les initiatives sont très limitées et se reportent avec moins de conviction sur les valeurs technologiques, c'est pourquoi le Nasdaq Composite évolue tantôt à la hausse tantôt à la baisse. Au moment de la clôture des marchés européens, l'indice des valeurs de croissance abandonne 0,66% à 1 878,50 points, alors que le DJIA résiste avec une hausse de 0,35% à 9 858,16 points.VALEURS DU JOUR A PARIS (cours de clôture)Sur le compartiment des technologiques, après le marasme de la semaine dernière, Nokia reprend 2,47% à 27,85 euros, Ericsson 3,27% à 6,32 euros. Sagem, réservé à la baisse dans l'après-midi, termine en recul de 13,07% à 83,8 euros.Wanadoo, également réservé à la baisse en cours d'après-midi, perd 9,56% à 5,11 euros. Le groupe doit communiquer ses résultats 2000 jeudi. Il devrait accuser une perte nette de 172,9 millions d'euros, selon un consensus de 30 analystes établi par Jacques Chahine Finances. France Telecom, pour sa part, cède 5,20% à 60,2 euros.Rebond de Sanofi-Synthélabo, dans la foulée d'une étude très concluante concernant les effets du Plavix associé à l'aspirine dans le traitement des maladies coronariennes. Le titre s'envole de 7,12% à 57,2 euros.Mettant fin à des rumeurs récurrentes, PSA Peugeot Citroën confirme être en négociations avec le japonais Toyota. La valeur s'effrite de 0,04% à 285 euros.Après l'annonce d'une perte nette 2000 supérieure aux prévisions (909 millions d'euros), EADS cède 4,65% à 21,74 euros. Le groupe prévoit néanmoins une amélioration de 15% de son chiffre d'affaires et de son résultat d'exploitaiton en 2001. BNPParibas confirme sa recommandation d'"achat" sur le titre, avec un objectif de cours de 26 euros.Sur le Nouveau Marché, Genset qui perd près de 67% depuis le début de l'année et plus de 95% depuis le 6 mars 2000, plonge de 17,96% à 14,53 euros. Le titre a été réservé plusieurs fois à la baisse en cours de séance à la suite d''une information parue dans les Echos. Selon le quotidien, de nouveaux départs sont prévus dans la société après la démission du directeur de la recherche Bernard Bihain. La société serait en négociation avec quatre des chercheurs démissionnaires : leur départ couperait court au développement scientifique du Famoxin, la molécule anti-obésité.
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