Nouveau repli à la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a signé jeudi à la clôture (différée à 18h15 pour certaines valeurs en raison de problèmes techniques) un repli de 0,82% à 5.438,66 points, portant les pertes de Cac 40 à 8,28% depuis le début de l'année. Après que l'indice ait repris 3,62% en trois jours, soutenu par un rebond des valeurs technologiques sérieusement attaquées la semaine dernière, les investisseurs font une pause, en attendant les statistiques sur l'emploi américain, vendredi. Après avoir ouvert en recul de 0,24% avec près de deux heures de retard, le Cac 40 a effacé ses pertes dans la matinée, repassant un instant au-dessus des 5.500 points, avant de prendre résolument une orientation baissière en début d'après-midi, confortée par la mauvaise tenue des marchés américains à l'ouverture. L'indice du Nouveau Marché cède de son côté 0,54% à 2.239,2 points. Le montant des échanges sur le SRD s'élève à 4,5 milliards d'euros.Les marchés boursiers européens ont dans l'ensemble perdu du terrain dans le sillage de la tendance indécise à Wall Street, au lendemain d'une nette reprise des marchés. L'appel à se renforcer en actions au détriment des liquidités émis mercredi matin par la "gourou" de Wall Street, Abby Joseph Cohen, a été contrebalancé par la mise en garde émise par Yahoo! sur ses résultats. Vers 18h20, l'indice pan-européen FTSE Eurotop 300 abandonnait 0,3%, tandis que le DJ Euro Stoxx 50, limité à la zone euro, cèdait 0,9%, les technologiques étant les premières touchées par les prises de bénéfices. Le FTSE 100 de Londres signe en revanche un léger gain de 0,02%, la hausse de certaines valeurs bancaires encourageant une reprise après les plus bas en deux ans inscrits la semaine dernière. Le Dax recule quant à lui de 0,53%. Les investisseurs restent nerveux devant les perspectives d'une nouvelle baisse des taux aux Etats-Unis, le 20 mars. "Le marché doute toujours autant de ce qui l'attend - si le remède Fed va marcher et si on va avoir un léger ralentissement et une belle année 2002 ou si les choses vont continuer à se dégrader," explique Jamie Sandison, gérante chez Edinburgh Fund Managers (Reuters). "Les chiffres publiés aujourd'hui sur les inscriptions hebdomadaires au chômage US donnent à penser que le marché du travail est plus affecté qu'on ne l'aurait pensé. Une reprise au second semestre dépendra d'un retour de la confiance des consommateurs et cela n'aura pas lieu si le chômage augmente," ajoute-t-elle.Outre-Atlantique, le Nasdaq Composite est reparti à la baisse avec une perte de 1,66%, tandis que le S&P500 gagnait 0,09% et le DJIA 0,3%. Les investisseurs tentent d'ignorer la flopée de profit warnings émis par les entreprises, encouragés par l'opinion favorable de nombreux analystes vedettes de Wall Street sur les actions américaines. "Le marché a été mis au tapis durant cinq semaines de suite sur le Nasdaq, et il tente de se reprendre", déclare Don Ross, de National City.LES VALEURS DU JOUR A PARIS - Cours vers 17h45Très volatil, Alcatel cède 4,14% à 45,39 euros. Le groupe a annoncé que son résultat opérationnel du premier trimestre serait comparable à celui d'il y a un an, malgré la perte liée aux terminaux mobiles, et confirmé ses prévisions de ventes pour le premier trimestre et de ventes, hors mobiles, pour l'année. Les analystes notent que les mobiles ne comptent que pour 7% des ventes du groupe et que le ralentissement de ce marché était largement anticipé. Ubi Soft bondit de 12,07% à 39 euros après l'annonce du rachat de la division jeux de The Learning Company, le marché jugeant favorablement les conditions de cette opération qui lui permettra de se renforcer encore aux Etats-Unis. Bull poursuit son rattrapage en gagnant encore 13% à 3,39 euros.Carrefour recule de 4,6% à 61,45 euros, après l'annonce d'une hausse prévue d'environ 15% pour le bénéfice net 2001, dans le bas de la fourchette des attentes du marché. "Le groupe affirme qu'il ne s'agit pas d'un avertissement sur bénéfices mais c'est certainement plus bas que nos estimations antérieures, d'au moins 17%" de hausse du bénéfice net cette année, a expliqué un courtier. Dresdner Kleinwort Benson annonce jeudi ramener sa recommandation sur Casino (-2,25% à 104,5) de Conserver à Réduire, estimant les objectifs de croissance du groupe peu probables. Au lendemain de ses résultats 2000, LVMH rebondit de 1,27% à 64 euros, après la décision d'UBS Warburg de relever sa recommandation sur le titre qu'il juge sous-évalué. La décision de la Chambre des entreprises du tribunal d'Amsterdam d'ordonner une enquête sur l'accord conclu entre Gucci et PPR (-3% à 211) est considérée par le marché comme une victoire pour LVMH dans la lutte qui l'oppose à PPR pour le contrôle de la griffe italienne. Air Liquide bondit de 3,16% à 169,7 euros alors que le marché joue une offre publique sur le groupe par Suez Lyonnaise des Eaux (-5,45% à 157,9) suite à des informations du Wall Street Journal et du Figaro. Les rumeurs d'OPA permettent à Air Liquide d'atteindre son plus-haut historique. Le PDG de Suez a déclaré à la presse que sa proposition de pourparlers reste valable mais qu'il n'exclut pas l'éventualité d'une OPA hostile. Renault (+3,5 à 63,35) a touché un plus-haut historique de 64 euros car les actionnaires ont en tête l'augmentation de 7% de la valorisation boursière de Nissan, indique un opérateur. "Renault reçoit un coup de pouce de Nissan qui a fortement monté grâce au yen", rapporte un trader.Colas (+7,04% à 61,55 euros) a annoncé qu'il poursuivrait une politique d'acquisitions limitée en 2001 et que son chiffre d'affaires pourrait à nouveau progresser sur l'exercice. Sur 2000, il a dégagé un résultat net part du groupe de 153 millions d'euros, en hausse de 51%, qui lui permet d'augmenter de 27% son dividende net à 2,13 euros par action. Bouygues Offshore monte de 3,6% à 57,4 euros au lendemain de la publication de ses résultats. MSDW a porté de 60 à 68 euros son cours objectif, en restant à achat fort sur la valeur.BNP Paribas gagne encore 3,48% à 95,05 euros, au lendemain d'un bond de 4,85%, toujours porté par ses résultats rassurants publiés la veille. SG Securities a intégré la valeur dans ses portefeuilles modèles France et Europe, en lieu et place de Dexia (-1,62% à 182) dont le cours s'effrite de 1,24%. Accor recule de 2,78% à 46,2 euros sous l'effet de rumeurs d'émission d'obligations convertibles qui serviraient à financer un rachat de l'hôtel Nikko à Paris et/ou d'hôtels de la marque Méridien mis en vente par le britannique Compass. "Nous ne sommes pas sur le point, et loin s'en faut, d'annoncer une convertible", a déclaré le groupe.Les résultats de Vivendi Universal (+1,29% à 70,55 euros) étaient attendus après la clôture.
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