Rentabilité en vue pour Cybersearch, qui mise sur les services

La rentabilité, quasiment devenue le Saint-Graal des sociétés Internet, semble à portée de main pour Cybersearch. Le spécialiste des " salons de recrutement virtuels ", introduit en Bourse dans des conditions délicates en juillet dernier, espère en effet publier début mai des comptes trimestriels " au moins équilibrés ". " Le climat a changé : nous n'avons plus deux ou trois ans devant nous pour réussir, explique le fondateur et PDG de l'entreprise, Laurent Leguide. Les investisseurs nous demandent de redresser la barre. Résultat : alors qu'au moment de l'introduction, nous nous contentions de tabler sur une exploitation positive en 2001 sans préciser à quel moment de l'année, nous prévoyons aujourd'hui un résultat net positif dès le premier semestre ".Pour tenir des promesses ainsi revues à la hausse, Cybersearch a dû faire des choix. La société, créée en 1997 et dont l'activité Internet a démarré début 1999, a perdu à peine moins de 30 millions francs l'an dernier, pour 28 millions de chiffre d'affaires. Pour 2001, Cybersearch vise 70 millions de francs de chiffre d'affaires, soit 10% de moins que prévu lors de l'entrée en Bourse. Mais elle n'exclut pas de faire un peu mieux : " nous réalisons déjà 5 millions de francs de chiffre d'affaires par mois, alors que, depuis la création, 40% de notre activité est concentrée sur le dernier trimestre ", souligne Laurent Leguide.Cybersearch compte aujourd'hui 1.200 clients (dont la moitié en France) qui paient souvent plus de 100.000 francs par an pour diffuser leurs offres d'emploi sur son site. Celui-ci diffuse au total 16.000 offres, que 4.000 personnes consultent en moyenne chaque jour, pour envoyer 500 CV aux recruteurs. Au-delà du chiffre d'affaires, Cybersearch surveille de très près ses effectifs. Après avoir recruté 70 salariés l'an dernier, la société ne prévoit désormais que 15 embauches d'ici le mois d'août. " Nous préférons désormais signer un contrat pour recruter, afin de ne pas perdre d'argent ", souligne le PDG. La société a également mis en veilleuse ses projets de développement international, initié l'an dernier avec l'entrée sur les marchés italien et espagnol avec l'acquisition d'activités locales du groupe Cegos.Pour rassurer les investisseurs, Cybersearch met aussi en avant - outre sa certification ISO 9002 - les perspectives de marges offertes par son modèle mixte. La société ne se contente pas de diffuser les offres des entreprises sur ses " salons virtuels " : elle leur offre également des services à plus forte valeur ajoutée. Ses consultants peuvent ainsi assurer des entretiens avec tout ou partie des candidats retenus par l'entreprise , voire gérer à 100% des missions de recrutement. " Les AGF nous ont demandé de recruter 35 personnes pour un centre d'appels, explique Laurent Leguide. Et pour Compaq, nous allons recruter 150 personnes sur un an ".Cybersearch développe également une activité de gestion des rubriques d'emploi des sites d'entreprises, en adaptant sa plate-forme logicielle aux couleurs de ses clients. Un service géré en mode ASP (location de services applicatifs) sur lequel elle a déjà soumis une vingtaine de propositions à des clients potentiels. Egalement en cours de lancement : l'ouverture de sites de recrutement spécialisés par métier, comme " chef-de-projet.com " - déjà ouvert - ou " ingenieur-reseau.com " - en construction.Marc Angrand
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