Fortunes diverses dans les cartes à puce

Ce sont des parcours totalement opposés qu'ont suivis ce vendredi Oberthur Card Systems et Gemplus. Le premier, plus fortes hausse du SRD à la clôture, s'est envolé de 25,27%, à 2,28 euros. Dans un communiqué publié jeudi soir, le fabricant de cartes à puce a fait le point sur ce qu'il attendait de l'exercice 2002. S'il a annoncé que son chiffre d'affaires annuel devrait être voisin de 435 millions d'euros, contre une précédente estimation de 435-450 millions auparavant, il s'est en revanche montré beaucoup plus optimiste sur ses perspectives de résultats."L'excédent brut d'exploitation du second semestre devrait être supérieur à 22 millions d'euros - s'ajoutant aux 7,9 millions d'euros du premier semestre - et permettre ainsi de dégager un résultat d'exploitation positif pour l'ensemble de l'exercice", précise le communiqué. Le discours tranche donc nettement avec celui du premier semestre où le groupe parlait de rentabilité sous pression et avait affiché une perte d'exploitation de 5,5 millions d'euros.Qui plus est, Oberthur a voulu rassurer le marché sur son endettement. De 142,3 millions d'euros fin 2001, puis de 124,5 millions en juin dernier, il devrait être ramené à 100 millions d'euros à la fin de l'année.A l'opposé, l'action du concurrent Gemplus fait grise mine. En fin de journée, elle recule de 4,26% à 0,90 euro. Jeudi, et après plusieurs tentatives avortées, l'actionnaire principal, le fonds américain TPG, a obtenu la démission du fondateur du groupe, Marc Lassus, du conseil d'administration, ainsi que celle de son allié Ziad Takieddine (voir ci-contre). Certes, ces départs mettent un terme à un litige qui pesait sur Gemplus depuis plusieurs mois et son président Dominique Vignon souhaite que le nouveau conseil "travaille maintenant dans un climat serein", mais Gemplus n'est pas pour autant tiré d'affaires.Le groupe de Gémenos doit en effet faire face à la crise des télécommunications qui plombe ses comptes. Pour cela, il a annoncé en début de mois un plan qui prévoit notamment un millier de suppressions d'emplois mais qui suscite la grogne des salariés français, lesquels dénoncent la main-mise de TPG sur la société. Preuve des tensions qui règnent actuellement: le groupe a récemment connu sa première grève généralisée, et hier des salariés ont manifesté dans les rues de Marseille.
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