Tokyo finit l'année sur un repli de 18,6%

Triste fin d'année boursière au Japon. Alors que les marchés resteront fermés jusqu'au 6 janvier prochain, le Nikkei, a terminé lundi sa dernière séance de l'année sur un recul de 1,55%, à 8.578,95 points.Certes, en raison de l'absence des investisseurs étrangers à l'occasion des fêtes de Noël, les volumes sont restés faibles (environ 250 millions de titres échangés, contre 350 millions en moyenne en décembre). Néanmoins, la séance a tout de même offert quelques replis spectaculaires. Suivant le recul du Nasdaq vendredi, Fujitsu a abandonné 3,4%, tandis que NEC et Hitachi ont lâché plus de 3%. Sony a quant à lui perdu 1,98%. Même les secteurs plus traditionnels ont été touchés. Ainsi, Bridgestone, qui prévoit une baisse de 11% de ses bénéfices en 2003, a plongé de 4,3%. Quelques valeurs ont quand même tirer leur épingle du jeu, tel Toyota qui a fini journée sur une légère hausse de 0,6%.Si la journée n'a donc rien eu d'enthousiasmant, le bilan annuel est encore moins brillant. Avec une chute de 18,63% en 2002, l'indice japonais vient d'enregistrer sa troisième année consécutive de baisse. Plus inquiétant encore, les 8.578,95 points atteints constituent son plus bas niveau de clôture annuelle depuis vingt ans. En 1982, il avait terminé l'année à 8.016,67 points. "L'Irak, la Corée du Nord, la hausse des cours du pétrole et l'affermissement du yen: rien n'a joué en faveur des valeurs japonaises", résume Koichi Ogawa, chez Daiwa SB Investment, cité par Reuters.Et le moral n'est guère mieux orienté lorsqu'il s'agit d'évoquer 2003. "Vu l'incertitude persistante sur les perspectives des marchés américains, les investisseurs devraient continuer à juger risqué un retour vers les valeurs technologiques", estime Motoyoshi Uchida, de Mizuho Investors Securities, contacté par l'AFP. Quant à Koichi Ogawa, gérant chez Daiwa SB Investment, il pense que la pression demeurera jusqu'à ce que la guerre éclate en Irak. Bref, "Il y a de fortes chances que nous enfoncions la barre des 8.000 en début d'année prochaine", conclut-il.
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