Atos émet un nouvel avertissement

Il est pour le moins inhabituel que les investisseurs se montrent satisfaits lorsqu'une société publie des chiffres moins bons qu'attendu. C'est pourtant ce qui est arrivé ce mercredi avec Atos Origin. Avant de fléchir en toute fin de séance (-2,06% à 28,55 euros), l'action s'est envolée et a gagné jusqu'à 8,75%, alors même que les chiffres trimestriels délivrés dans la matinée étaient inférieurs aux pronostics.De fait, le chiffre d'affaires n'est ressorti qu'à 734 millions d'euros (+1,6%), alors que les professionnels visaient des ventes comprises entre 740 et 800 millions. Sur la période, le groupe franco-néerlandais a consolidé 41 millions d'euros de chiffre d'affaires en septembre en provenance de KPMG Consulting au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Il précise que si l'infogérance a de nouveau enregistré une croissance de plus de 20%, "le marché du conseil et de l'intégration de systèmes est resté faible au troisième trimestre".La marge, elle aussi, a souffert ces derniers mois. De 9,1% au premier semestre, elle a chuté à 8% sur la période juillet-septembre, ce qui s'avère inférieur aux 8,5% réalisés l'an passé et aux 8,6% pronostiqués, par exemple, par Fideuram-Wargny.Néanmoins, le discours du groupe semble apte à rassurer le marché. D'une part, Atos a réduit son endettement de 656 à 605 millions d'euros en trois mois. Par ailleurs, il est vrai qu'avant cette publication certains avaient redouté le pire. Crédit Suisse First Boston craignait ainsi une nouvelle révision à la baisse des perspectives de la société. Elle a bien eu lieu. Mais dans des proportions qui apparaissent finalement assez limitées. S'il n'est plus question d'une légère hausse des revenus en 2002, ceux-ci devraient tout de même demeurer stables par rapport à 2001. Quant à la marge, après le trou d'air du troisième trimestre, Atos prévoit un redressement sur la fin de l'année. L'objectif de 9,1% sur l'année est oublié, mais Atos vise, avec 8,7%, un chiffre encore supérieur à celui de 2001 (8,6%).Outre le conseil, l'intégration ou l'infogérance, l'avertissement réconfortant semble devenir une autre spécialité de la SSII franco-néerlandaise. En septembre (voir ci-contre), l'action s'était envolée de 13% alors que le groupe avait ramené de 9,5 à 9,1% son objectif de marge sur l'année.
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