Glaxo maintient ses objectifs malgré l'invalidation d'un brevet

Les génériques viennent de remporter une nouvelle manche. Le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) a en effet annoncé qu'un juge américain avait invalidé l'un de ses brevets sur son antidépresseur Paxil. "Le juge a rendu une décision favorable pour GSK sur un brevet, récusant les notions d'invalidité, mais s'est prononcé en faveur d'Apotex au sujet d'un autre brevet", indique un communiqué.Apotex est un groupe canadien, producteur de médicaments génériques, qui avait demandé à la justice de l'Etat de Pennsylvannie qu'elle examine la validité des quatre brevets courant jusqu'à 2006 sur le Paxil. "Le juge a par ailleurs rendu une décision divisée sur les deux derniers brevets, estimant que certaines notions étaient valides, d'autres invalides", ajoute GSK.Si une précédente plainte d'Apotex déposée auprès des tribunaux de l'Illinois n'avait pas permis de conduire à l'invalidation des brevets de GSK, la décision annoncée aujourd'hui vient en revanche mettre un peu plus la pression sur GSK, lequel est déjà confronté depuis plusieurs mois au problème des médicaments génériques. Ainsi, une version générique de son Augmentin est commercialisée depuis juillet. Or jusqu'ici, les revenus de cet antibiotique apportaient une forte contribution au chiffre d'affaires de GSK puisqu'ils avaient atteint quelque 2,32 milliards d'euros en 2001.L'arrivée d'une version générique du Paxil constituerait donc un nouveau coup dur pour le laboratoire britannique. Car sur neuf mois, les ventes du Paxil ont représenté plus de 2,35 milliards d'euros, soit environ 9,6% du chiffre d'affaires du groupe.Néanmoins, GSK a tenu à rassurer les marchés en indiquant qu'il existe encore "de nombreux obstacles au lancement d'une version générique du Paxil". C'est pourquoi le groupe se veut encore confiant dans ses perspectives précédemment énoncées. "Les prévisions de résultats annuels pour 2002 et 2003 restent inchangées", souligne le communiqué. En octobre, le Britannique avait indiqué ambitionner une croissance bénéficiaire de 10% en 2002 et de 5 à 10% en 2003.La Bourse accueille favorablement la nouvelle. Le titre avance de 1,7%, à 1.139 pence, en fin de journée.
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