Thomson Multimedia (TMM) "ne modifie pas les objectifs annuels de chiffre d'affaires et de rentabilité communiqués au marché lors de l'annonce de ses résultats du premier semestre en juillet dernier". C'est ce qu'on peut lire dans le communiqué publié à l'occasion du conseil d'administration du groupe d'électronique qui s'est tenu le 13 septembre.Fin juillet, TMM avait indiqué qu'il visait une progression à deux chiffres de son chiffre d'affaires et une hausse de 20% de son résultat d'exploitation en 2002. Et il ne voit pas de raison de ne pas y parvenir. "Globalement, les principales tendances observées au cours du premier semestre, y compris les effets de change, se sont poursuivies au cours du troisième trimestre", ajoute le communiqué publié dans la matinée.Ces deux phrases semblent avoir suffi à redonner un peu de confiance à un marché qui avait massivement délaissé le titre depuis quelques temps. L'action, qui était dans le vert, a brusquement accéléré sa progression jusqu'à se retrouver en tête du CAC 40 dès le milieu de matinée. En clôture, elle avance de 4,11% à 17,49 euros.Il faut dire que ce maintien des objectifs arrive à point nommé. Car si l'action a perdu environ 35% depuis la mi-août, c'est notamment en raison d'incertitudes sur l'état du secteur dans lequel évolue TMM. Les opérateurs ont en particulier nourri quelques inquiétudes sur la consommation aux Etats-Unis. Et les mauvais résultats, précédés d'un avertissement, du Suisse Kudelski n'ont pas été pour rassurer le marché. Le leader mondial des logiciels pour décodeurs de télévisions a publié le 12 septembre une perte nette de 17,9 millions de francs suisses contre un bénéfice de 21,8 millions de francs un an plus tôt. Début septembre, son avertissement avait déjà refroidi le marché lorsqu'il avait dit attendre une perte de 15 à 20 millions de francs suisses.Le discours de TMM peut donc redonner un peu de baume au coeur des investisseurs. Mais il ne devrait pas lever toutes les incertitudes. Car, outre l'état du marché, TMM a aussi souffert de rumeurs sur sa structure capitalistique et sur sa direction. En premier lieu, l'action a pâti d'un possible départ de son PDG, Thierry Breton, pressenti pour succéder à Michel Bon chez France Télécom. Par ailleurs, des ventes à découvert seraient intervenues suite à des rumeurs persistantes selon lesquelles l'Etat souhaiterait alléger sa participation.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:26

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