Les investisseurs rêvent de nouveau à un mariage Casino-Auchan

Un communiqué publié lundi matin annonçant la création d'une société commune à l'international entre Auchan et Casino (voir encadré): il n'en a pas fallu plus pour faire décoller l'action Casino, qui, en fin de journée, s'octroie 5,33% à 69,20 euros. Car cela a relancé les spéculations sur un rapprochement entre les deux groupes, que Fideuram-Wargny qualifie de "vieux rêve des analystes du secteur"."La réunion des deux groupes français Auchan et Casino (actuellement dix-neuvième et vingt-deuxième) porterait le nouvel ensemble à la sixième place du classement [mondial et en chiffre d'affaires] juste derrière Metro, loin devant le troisième Français (Intermarché) qui occuperait alors la quatorzième place", ajoute le bureau d'analystes.Néanmoins "ce vieux rêve" est encore loin de devenir une réalité. Car les obstacles à une fusion seraient nombreux. D'abord, "la famille Mulliez est très attachée à son indépendance, autant que peut l'être Jean-Charles Naouri pour Casino. Il faudrait donc que les mentalités évoluent pour aboutir à une nouvelle donne", rappelle Fideuram-Wargny. Ensuite, "les atteintes concurrentielles que cela pourrait engendrer en France", ainsi que le souligne CIC Securities cité par l'AFP, ne faciliteraient pas une telle opération.Quant à Oddo-Pinatton, cité par Reuters, il ne croit pas non plus à une fusion rapide. Outre les barrières déjà évoquées, il note que si un rapprochement est envisagé, "Casino devra renoncer à son option d'achat sur 42% de Cora actuellement détenue par la Deutsche Bank, pour des raisons de positions locales concurrentielles dans le Nord et l'Est de la France".Il y a donc peu à parier qu'une opération de rapprochement verra le jour prochainement. Néanmoins, "si l'on ne peut raisonnablement extrapoler une quelconque alliance plus stratégique dans le futur, un tel accord pourrait relancer le caractère spéculatif du titre Casino", estime BNP Paribas.latribune.frAuchan et Casino créent Retail and Trade ServicesCette société, détenue à parité par les deux groupes, aura pour but de traiter avec les grandes marques mondiales et les PME qui souhaitent se développer à l'étranger. Il ne s'agit pas d'une centrale d'achat, mais la structure donnera la possibilité d'offrir aux clients des prix plus bas. Aurel-Leven note quant à lui que l'opération va permettre de contrer les tentatives de blocages des marges arrières, car les deux groupes pourront "justifier auprès des industriels un coût supplémentaire pour opérations de service (aide à l'internationalisation)".
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