La partie de yo-yo engagée depuis début octobre par le titre Elior se poursuit. Après avoir avoir alterné fortes baisses et fortes hausses, l'action se distingue de nouveau ce jeudi en gagnant 10,11% à 4,90 euros en fin de journée.L'explication du rebond est simple: "à court terme, le marché pourrait saluer la confirmation des prévisions sur 2002/2003", notait dans la matinée Aurel-Leven. En effet, à l'occasion de la publication d'un chiffre d'affaires annuel (à fin septembre) jugé sans surprise (voir ci-dessous), le groupe a réaffirmé ses objectifs.Comme annoncé en octobre, Elior compte améliorer sa marge d'exploitation de 30 à 40 points de base en 2002/2003 et son chiffre d'affaires de plus de 4% en interne. Rien de bien nouveau donc, "néanmoins, ces prévisions peuvent apparaître rassurantes, puisqu'Elior ne devrait plus décevoir le marché dorénavant sur l'exercice qui démarre (ce qui n'a pas été le cas auparavant)", rappelle-t-on chez Aurel-Leven. Mieux encore, la marge pour l'exercice 2001/2002 devrait ressortir à 5,2%, contre 5,1% attendu auparavant.Bref, après les craintes manifestées par le marché début octobre concernant l'exercice 2001/2002 et l'ajustement des perspectives faite par le groupe peu après (voir ci-contre), on comprendra aisément que la confirmation faite mercredi soir suffise à rassurer le marché.Mais certains analystes considèrent que le groupe n'est pas pour autant tiré d'affaires. Il "devra encore se justifier devant les craintes du marché" vis-à-vis de sa dette, estime Aurel-Leven. Car, si Fideuram-Wargny indiquait récemment ne pas s'inquiéter de l'échéance lointaine (2007) des 150 millions d'euros d'obligations convertibles lancées en 2001, Aurel-Leven émet "encore des doutes sur la capacité du groupe à honorer ses engagements d'ici trois ans".Un chiffre d'affaires sans surpriseLe mois dernier, et alors que le marché avait largement délaissé l'action, Elior avait dû faire une mise au point sur ses attentes concerant l'exercice 2001/2002 (à fin septembre). A cette occasion, il avait ajusté à la baisse ses prévisions en disant attendre une croissance de 12,5% au global et de 3,1% en interne. Les chiffres publiés mercredi soir sont parfaitement en ligne avec ces estimations. Les revenus ont progressé de 12,7%, à 2,33 milliards d'euros, faisant ressortir une croissance interne de 3,1%.

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:34

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