BNP affecté par la crise des marchés au troisième trimestre

Ce n'est pas une surprise, la chute des marchés a pesé sur les comptes de BNP Paribas au troisième trimestre. Ainsi, le produit net bancaire (PNB) a reculé de 3,8% à 4,04 milliards d'euros. "La baisse est liée à la crise des marchés qui a des répercussions négatives sur les revenus du trading", note la banque dans son communiqué.Du côté des résultats, le résultat brut d'exploitation (RBE) a baissé de 13,5% à 1,31 milliard d'euros, tandis que le bénéfice net a chuté de 22,9%, à 573 millions d'euros. A titre de comparaison, le marché visait un RBE de 1,32 milliard et un bénéfice net de 542 millions.Si l'on regarde les données par branche, la tendance est globalement la même que sur les mois précédents. La banque de détail a joué son rôle de pôle défensif, avec un RBE en hausse de 14,2%, à 858 millions d'euros. Mais cela n'a pas suffi à contrebalancer l'effet de la baisse des marchés sur les autres branches du groupe.En "banque privée, gestion d'actifs, assurances et titres", le groupe a souffert de la baisse des commissions de gestion "assises sur la valorisation de portefeuilles", comme il le rappelle. Le PNB a fléchi de 7,3% et le RBE est tombé à 157 millions d'euros, soit un repli de 29% en un an. Le montant des actifs gérés est passé de 272 à 255 milliards d'euros entre décembre 2001 et septembre 2002. Les collectes de 9,4 milliards depuis neuf mois n'ont pas pesé lourd face à une performance négative de plus de 27 milliards d'euros.La branche "banque de financement et d'investissement" n'a pas non plus été épargnée par la crise financière. Les revenus de trading ont notamment plongé de 27,9%. Quant au RBE de la division, il ressort en baisse de 30,2% à 427 millions d'euros.Enfin, la crise a eu une autre conséquence pour le groupe, au niveau de son résultat net. Alors qu'elle n'avait pas jugé nécessaire de le faire au deuxième trimestre, elle s'est résolue, comme le prévoyait le marché, à passer des provisions pour dépréciations de son portefeuille d'actifs. "La charge nette des provisions pour dépréciation de titres atteint 244 millions d'euros. Prenant en compte l'extrême volatilité des marchés boursiers, le groupe, au-delà du provisionnement habituel, a constitué des dotations complémentaires sur différentes lignes d'actions cotées et, en outre, réalloué globalement la provision pour risques sectoriels éventuels (218 millions d'euros) à la couverture du portefeuille". Conséquence, les plus-values latentes du portefeuille de BNP Capital sont passées de 2,1 milliards en juin à 1,5 milliard en septembre. Quant à la valeur estimative du portefeuille, elle est tombée de 5,8 à 5 milliards.La chute boursière aura tout de même servi la banque sur un point: les rachats d'actions. "BNP Paribas saisit les opportunités de cours que la crise des marchés présente depuis juillet pour procéder à des rachats d'actions conformément à sa politique annoncée. Au 31 octobre, 8,7 millions d'actions avaient été achetées", conclut le communiqué de BNP Paribas.Après ces résultats sans surprise, l'action termine sur une hausse de 1,6%, à 42,60 euros.
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