Rexel se voit déficitaire en 2002

Rexel ne sera pas bénéficiaire en 2002. C'est ce qu'a précisé à Reuters Nicolas Lwoff, le directeur financier du groupe. La chute sera donc brutale par rapport au bénéfice de 180 millions d'euros dégagé l'an passé. Après un premier semestre qui avait déjà donné le ton avec un résultat divisé par deux à 47,4 millions d'euros, la deuxième partie de l'année devrait donc être déficitaire au minimum du même montant.Rexel explique ce repli par la baisse de l'activité liée au contexte actuel, mais surtout par une charge de réorganisation de 150 millions d'euros. Car face à une conjoncture qui ne montre pas de signe d'amélioration, la filiale de PPR a décidé de réagir. Notamment, comme elle l'a précisé lors d'une réunion, elle va supprimer 1.800 emplois dans le monde: 1.000 jusqu'à la fin de l'année, le solde étant programmé pour 2003. A la suite de ces allégements, les effectifs seront ramenés à environ 23.000 personnes.Cette opération, d'un coût de 34 millions d'euros, sera accompagnée d'autres mesures de réorganisation. Ainsi, la société va consacrer 26 millions au changement de ses systèmes informatiques et 14 millions à la rationalisation de sa logistique. Enfin, elle prévoit de réserver 60 millions d'euros à des mesures de prudence visant à amortir plus rapidement que prévu certains actifs. Grâce à cette batterie d'actions, Rexel compte améliorer sa rentabilité opérationnelle. Certes, elle devrait fléchir de 4,1 à 4% entre les premier et second semestre 2002 (elle était de 5% l'an passé). Mais les mesures devraient porter leurs fruits dès le second semestre 2003. Dans un communiqué de presse, Rexel dit viser une augmentation de 0,5 point en année pleine.Cela n'efface pas pour autant la déception du marché sur 2002, comme le montre l'action, qui lâche 4,6% à 36,50 euros en clôture. Mais cette contraction n'efface pas totalement les gains de la veille. Mercredi, le titre s'était envolé de 15% sur un espoir de cession prochaine de la part de PPR. Dans une interview au Monde, le président de PPR, Serge Weinberg, a fait part de son intention de se focaliser sur un "nombre plus restreint d'activités". Même si, interrogé sur une éventuelle vente de Rexel, il a simplement répondu qu'il donnerait de plus amples détails sur la stratégie du groupe "dans quelques mois", certains observateurs ont déjà vu un signe dans ce discours. La réponse "est différente de celle faite jusqu'à présent par le groupe. Elle valide mon sentiment qu'une fois redressée, PPR cèdera l'entreprise et se concentrera sur la distribution grand public et le luxe", souligne un analyste.
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