Nette progression de la consommation des ménages

Alors que la plupart des indicateurs américains et européens cette semaine étaient plutôt ternes, l'indice Insee des dépenses des ménages en produits manufacturés redonne un peu d'espoir. En mars, la consommation de produits manufacturés des ménages a en effet progressé de 1,2% sur un mois. Un net rebond après la petite hausse du mois de février (+0,5%) et la baisse de janvier (-0,2%). Sur un an, la consommation est en hausse de 2,7%. Le niveau élevé des dépenses des ménages n'empêche donc pas, au contraire, la consommation de progresser. Cette hausse, la plus forte depuis janvier 2000, place en effet la consommation des ménages en produits manufacturés, a un niveau jamais atteint précédemment : 17,133 milliards d'euros.Particulièrement à l'honneur ce mois-ci, les biens durables, dont la consommation avait fléchi en février (-0,2%). La consommation de ces produits est en progrès de 1,2%, notamment du fait du rebond notable de la consommation de biens d'équipement du logement (+1,8%). Il faut également remarquer la progression des achats d'automobiles (+0,7%), après deux mois de baisse. Cette remontée des dépenses en biens durables est particulièrement importante dans la mesure où elles sont à un niveau absolu très élevé (6,257 milliards d'euros). Sur un an, elles progressent de 3,3%.Le secteur du textile est moins dynamique qu'en février (+3,2% sur un mois), mais les dépenses dans ce domaine continuent de gagner du terrain (+0,9%). Sur un an, les achats de produits textiles gagnent 2,2%. En fait, en mars, et pour la première fois depuis septembre, les dépenses des ménages progressent dans tous les secteurs. Ainsi, la consommation "d'autres produits manufacturés" gagne 1,2% en mars. C'est la première hausse dans ce secteur depuis novembre dernier et la plus importante depuis juillet.Alors qu'on disait la demande finale européenne atone, cette bonne nouvelle va sans doute donner un coup de fouet à la production industrielle française et, par contrecoup, à l'optimisme des industriels. La reprise française, déjà plus forte que celle de l'Allemagne, pourrait donc, commencer, avant l'été, à s'accélérer. Mais Laure Maillard, économiste chez CDC-Ixis préfère rester prudente. Elle attend une confirmation de cette hausse et craint un recul de la consommation en raison de l'évolution des prix.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.