Les prix s'assagissent en France

La flambée des prix enregistrée en janvier ne s'est pas répétée en février. Après avoir progressé de 0,5%, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 0,1% le mois dernier ce qui permet d'assister à un reflux de l'inflation sur un an. En effet, selon les statistiques délivrées ce matin par l'Insee, le glissement sur douze mois s'établit à 2% contre 2,2% en janvier.La timide hausse de février s'explique essentiellement par des facteurs saisonniers. L'Insee met notamment l'accent sur la progression de certaines prestations comme celles liées aux vacances scolaires de février et au renchérissement des services des médecins. A l'inverse, le repli de l'alimentation a permis d'éviter un nouveau dérapage des prix. Mis en cause en janvier, les prix des produits frais participent très largement à ce mouvement, avec un recul de 1,9%.Avec un rythme d'inflation annuel revenu à 2%, la France s'inscrit à nouveau dans les limites fixées par la Banque centrale européenne (BCE). Ce retour de l'inflation dans les clous est considéré comme très important dans la mesure où une hausse des prix trop élevée pourrait peser sur la consommation des Français. Celle-ci, principal pilier de la croissance française, commençait à montrer des signes d'essoufflement et tout dérapage des prix pourrait lui porter un coup fatal.Cet assagissement des prix en France confirme la tendance déjà observée en Allemagne. Outre-Rhin, l'inflation en rythme annuel est retombée à 1,7% en février (contre 2,1% en janvier). Des deux côtés de la frontière, la crainte d'un effet inflationniste du passage à l'euro semble écartée et les prix devraient rester sous contrôle, à moins d'une crise pétrolière qui viendrait faire flamber les prix de l'énergie. Les cours du pétrole sont actuellement en proie à une certaine fièvre. Hier, le baril de Brent de Mer du Nord s'échangeait en clôture à 23,91 dollars, après avoir dépassé en séance les 24 dollars, renouant ainsi avec des niveaux qu'il n'avait plus atteints depuis six mois. A la mi-journée, les cours sont en repli à 23,52 dollars.Cette légère ébullition sur le front des prix pétroliers est corroborée ce matin par le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie. L'AIE note que "le sentiment du marché pétrolier a changé au cours des dernières semaines, et les prix se sont redressés, tirés à la hausse par une série d'éléments incitatifs, dont les risques d'une guerre en Irak". D'autres facteurs comme les chiffres préliminaires sur le niveau des stocks américains montrent que le marché serait en train de commencer à retrouver son équilibre. Par ailleurs, la santé de l'économie en général est perçue de plus en plus favorablement. Alors qu'il y a quelque semaines encore, les économistes mettaient en garde contre une "récession à deux temps", le sentiment aujourd'hui a changé sans pour autant exclure un tel scénario.Vendredi, à Vienne, les pays membres de l'Opep se réunissent et devraient maintenir inchangés leurs quotas de production. Réduits depuis le 1er janvier afin de soutenir les prix de l'or noir, ces quotas ont parfaitement joué leur rôle, permettant aux cours du pétrole de revenir dans une fourchette acceptable pour les pays producteurs et exportateurs membres du cartel. latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.