La France a broyé du noir en décembre

L'économie française a connu un mois de décembre difficile, comme en témoignent les chiffres publiés ce matin. Tout d'abord, le commerce extérieur. En décembre, la France a dégagé un excédent de 814 millions d'euros, dans le bas de la fourchette des estimations des économistes. Importations comme exportations ont été orientées à la baisse, illustrant le moindre dynamisme de l'économie mondiale. De surcroît, les chiffres publiés pour novembre ont été nettement révisés en baisse puisqu'au lieu d'un excédent de 2,13 milliards d'euros, c'est finalement un solde positif de 1,21 milliard d'euros seulement qui a été enregistré. Au total, sur l'ensemble de 2001, le commerce extérieur français a dégagé un excédent de 3,325 milliards d'euros, après un déficit de 3,381 milliards d'euros en 2000. Une amélioration qui résulte avant tout du ralentissement général de l'activité. Le ministère de l'Economie et des Finances estime d'ailleurs que le commerce mondial a pâti d'un recul de 1,5% en volume l'an dernier. A la mi-journée, revenant sur ces chiffres, François Huwart estime que l'année 2002 devrait être "moins difficile". Le secrétaire d'Etat au commerce extérieur anticipe "un redémarrage de l'activité mondiale au deuxième semestre, ce qui devrait accroître la demande adressée à la France et donc stimuler nos exportations". François Huwart espère une hausse de 7% de la demande adressée à la France cette année. Autre statistique décevante, celle de la production industrielle. Elle s'est repliée de 0,9% en décembre et le recul se fait encore plus important si l'on s'intéresse à la production manufacturière (c'est à dire la production industrielle considérée hors énergie et industrie agro-alimentaire, secteurs où les fluctuations sont fortes). L'indice chute en effet de 1,3% en décembre, indique l'Insee.Pour Stéphane Déo, économiste chez UBS Warburg, "ces indicateurs montrent que le secteur de l'industrie est toujours très fragile. Ce n'est pas une surprise, nous prévoyons une reprise vers la fin du premier trimestre". Une reprise qui ne devrait pas profiter aux investissements. Selon une enquête réalisée en janvier par l'Insee, les industriels tablent sur un recul de 3% de leurs investissements en 2002. latribune.f
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