Feu vert à la construction d'un second porte-avions

Le "Charles-de-Gaulle" aura bien un petit frère. La future loi de programmation militaire (LPM 2003-2008) présentée ce matin par la ministre de la Défense prévoit en effet la construction d'un second porte-avions. Pour autant, le nouveau bâtiment, dont la construction devra débuter en 2005 et être achevée en 2015, ne sera pas forcément identique à son aîné. En effet, il reste à savoir d'une part quel sera le mode de propulsion du porte-avions - nucléaire comme le "Charles-de-Gaulle" ou classique - et d'autre part s'il sera construit en partenariat avec une autre puissance afin de faire des économies d'échelles en fabriquant plusieurs navires en parallèle. Ce pourrait être la Grande-Bretagne, qui souhaite disposer de deux porte-avions opérationnels vers 2012.Dans un communiqué diffusé à l'issue du Conseil des ministres, l'Elysée estime que "le projet de loi de programmation militaire traduit le nécessaire redressement de l'effort national de défense. Les attentats du 11 septembre nous ont rappelé la vulnérabilité de nos sociétés face aux nouvelles formes de menaces, qu'il s'agisse du terrorisme, des armes de destruction massive ou de toute autre forme de danger mettant en cause la stabilité du monde", ajoute la présidence de la République. Le communiqué souligne que le projet de loi de programmation militaire "permettra d'améliorer la sécurité des Français, de promouvoir l'Europe de la défense, au sein de laquelle la France peut et doit conserver un rôle déterminant, de préserver ses intérêts et de défendre ses valeurs partout dans le monde, à la mesure de ses responsabilités et de son ambition légitime". La ministre de la Défense doit tenir une conférence de presse cet après-midi, mais d'ores et déjà certains chiffres sont publics. Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a ainsi indiqué que la LPM prévoyait des crédits d'équipements et de recherche de 14,6 milliards d'euros en moyenne annuelle, au lieu de 13,3 milliards dans la précédente loi de programmation militaire couvrant la période 1997-2002. Les effectifs des forces armées seront en progression, puisqu'ils passeront à 446.600 militaires en 2008 contre 437.000 prévus pour 2003.Une partie de ces effectifs supplémentaires devrait être affectée à la gendarmerie et à la lutte antiterroriste, tragédie du 11 septembre oblige. Selon des chiffres parus dans la presse, la gendarmerie bénéficiera d'une enveloppe de 3,2 milliards d'euros qui pourraient être débloqués sur six ans, ce qui permettrait de créer 7.000 postes et d'acheter des hélicoptères de surveillance.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.