Les partis tentent toujours de mobiliser les électeurs

L'élimination de la France au Mondial va peut-être ramener l'attention des Français vers les élections législatives dont le second tour se déroule dimanche prochain. Les leaders politiques essaient, en attendant, de mobiliser, chacun pour son camp, les électeurs.Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre, ne ménage pas sa peine en se rendant sur le terrain pour soutenir les candidats UMP. Mardi matin, il se trouvait à Meaux, dans la circonscription et dans la commune du porte-parole du gouvernement Jean-François Copé, avant de se rendre dans le treizième arrondissement de Paris pour soutenir Jacques Toubon. Encore une fois, le chef du gouvernement a demandé le rassemblement derrière les candidats du parti présidentiel. "On a trop souffert des divisions, des querelles de chapelles, des dispersions de la cohabitation, de ce qui nous éloigne de l'action", a-t-il indiqué. Dans son intervention à Meaux, Jean-Pierre Raffarin a rappelé les grandes lignes du programme de la droite : restaurer l'autorité républicaine en "arrêtant les délinquants qui continuent à circuler", relancer le dialogue social, comme dans le cas de la négociation avec les médecins, et libérer les énergies en relançant le système des "zones franches". Du côté de la gauche, on tente de remobiliser ses forces et de ramener les abstentionnistes dans son giron. La secrétaire nationale du PCF, l'ancienne ministre Marie-George Buffet, appelle les électeurs à empêcher la "catastrophe annoncée" de la victoire de la droite. "Dès dimanche prochain, s'il n'y a pas de sursaut démocratique, un boulevard s'ouvrira aux Chirac, Raffarin, Juppé et Sarkozy pour prendre leur revanche sur le grand mouvement social de 1995 qui avait bloqué leurs projets antisociaux", a-t-elle indiqué. Au PS, Bertrand Delanoë a abondé dans le même sens : "si la gauche n'est pas forte, une logique purement conservatrice, soumise aux intérêts du plus petit nombre, pourrait l'emporter". Selon lui, c'est la raison pour laquelle "le fait qu'il y ait plus d'électeurs dimanche prochain est aussi indispensable que lors de l'élection présidentielle. Ce qui est en jeu, c'est la manière dont vont vivre les Français dans les cinq ans".En marge de ces déclarations, les grandes manoeuvres se poursuivent dans les deux camps. Les désistements réciproques se sont ainsi multipliés dans chaque camp. A gauche, le candidat communiste de la 19ème circonscription du Nord (Valenciennes Sud) s'est désisté en faveur du socialiste Patrick Roy, arrivé en tête dimanche par 194 voix d'écart. Ce dernier reste seul en lice. Il en est de même du candidat communiste George Hage dans la 16ème circonscription (Marchiennes) après le retrait de la socialiste Jeannine Marquaille. A droite, dans le Maine-et-Loire, les candidats divers droite qualifiés au second tour dans la 4ème circonscription (Saumur Sud), Jean-Paul Hugot, et dans la 6ème (Angers-Mauges), Dominique Brossier, se sont désisté en faveur des candidats UMP Michel Piron et Hervé de Charette.Des accrocs se sont néanmoins manifestés dans ces désistements. A gauche, le député sortant, apparenté communiste, Jean-Pierre Brard, devra faire face dimanche à la candidate socialiste Mouna Viprey qui refuse de se retirer. Le PCF a dénoncé l'attitude du PS de Montreuil qui préfère les "ambitions personnelles" au désistement républicain et a demandé l'intervention des instances nationales du PS. A Paris, l'UDF a annoncé son soutien dans toutes les circonscriptions au candidat UMP encore en lice, sauf dans la 15ème (XVIème arrondissement Nord) où elle soutient son propre candidat Gilbert Gantier, qui sera opposé au candidat UMP Laurent Dominati.
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