Après avoir reculé de 0,3% en novembre, les prix s'offrent un petit rattrapage. En France, l'indice des prix à la consommation de l'ensemble des ménages a augmenté de 0,1%. Le glissement sur un an est de 1,4% après 1,2% en novembre, précise l'Insee.Les experts de l'Institut national des statistiques et des études économiques expliquent cette progression par une augmentation des prix des produits frais en raison des conditions climatiques défavorables. S'y ajoutent, indique l'Insee, "d'une part, les hausses de prix de l'habillement et des chaussures et des autres produits manufacturés sous l'effet en particulier de fins de promotions; d'autre part, les hausses saisonnières plus marquées que l'an dernier des transports et services liés aux vacances d'hiver". Néanmoins, ces facteurs ont été compensés par la poursuite du net repli des prix des produits pétroliers et accessoirement des produits et services de santé. L'impact positif de la baisse des tarifs énergétiques (-1,7% en décembre, -7,5% sur un an) est parfaitement illustré par un chiffre, celui de l'inflation sous-jacente. Cet indicateur, qui mesure la hausse des prix hors produits à prix volatils comme l'énergie, a progressé de 0,3% en décembre et de 2,1% sur un an.Ce dérapage très contrôlé des prix en décembre risque-t-il de s'accentuer dans les mois qui viennent, notamment sous l'effet du passage à l'euro? Certains s'en inquiètent déjà, alertant les pouvoirs publics sur les valses des étiquettes observées sur certains produits ou dans certains commerces. Dans la ligne de mire des associations de consommateurs : le prix de la baguette, du café au zinc ou du repas dans les brasseries. Mais en janvier, l'effet euro s'il devait être vérifié, serait néanmoins compensé par l'effet soldes. Il faudra donc attendre la fin février voire le mois de mars pour avoir une vision exacte de l'évolution des prix en France. Cette question n'est pas anodine dans la mesure où une sagesse des prix est la garantie pour les ménages de gains de pouvoir d'achat dans un contexte de fort ralentissement de la croissance en France. Les économistes de Natexis Banques Populaires ne sont quant à eux guère inquiets. Avec une prévision de croissance de 1,9% de l'économie française en 2002, ils tablent sur une inflation cette année de 1,3% en moyenne annuelle. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:55

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