La Banque de France révise en baisse la croissance de fin 2001

Alors que dans son enquête de conjoncture de décembre, la Banque de France (BdF) tablait sur une progression de 0,2% du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre, elle revoit pour le deuxième mois consécutif ses projections dans sa livraison de janvier. Les experts de la BdF estiment que sur les trois derniers mois de 2001, l'activité économique n'a augmenté que de 0,1%. Si ce scénario se vérifie, la croissance se monterait à 2% en moyenne annuelle. Les économistes maintiennent en revanche inchangée leur prévision pour le premier trimestre de 2002 avec une croissance du PIB attendue à 0,1%. Sous ces hypothèses, l'acquis de croissance à la fin du premier trimestre 2002 s'élèverait à 0,5%.Rappelons que le gouvernement a échaffaudé son budget pour l'année en cours sur une hypothèse de croissance de 2,5%. Pour atteindre cet objectif, il faudra que le pronostic fait par Lionel Jospin lors de la présentation de ses voeux à la presse d'une reprise de la croissance au deuxième semestre se vérifie. En décembre, les chefs d'entreprise interrogés par la Banque de France ont noté que l'activité industrielle s'était repliée en raison "surtout de fermetures de sites de production en fin de mois nettement plus nombreuses et plus longues qu'à l'accoutumée". Cette baisse de la production s'est vérifiée dans l'ensemble des secteurs, à l'exception de l'agro-alimentaire. Ce ralentissement s'est traduit par un recul assez marqué de l'utilisation des capacités de productions, tombée à un taux "inférieur de 2 points à sa moyenne de longue période", ajoute la BdF. Pour ce qui est du court terme, à la Banque de France, on juge que l'activité "devrait se redresser nettement dans la quasi-totalité des secteurs", à l'exception des biens d'équipement "où elle devrait rester stable". La BdF souligne que le rebond de la production "sera particulièrement marqué dans les secteurs liés à la consommation des ménages". Pour les économistes de la banque centrale française, il apparaît clair aujourd'hui que "grâce au léger redressement des carnets de commandes et à l'amélioration assez nette des perspectives de production, la probabilité d'un ralentissement accru de l'activité a continué de diminuer".latribune.f
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