Les députés au chevet de la Sécu

Au premier jour de la discussion à l'Assemblée nationale du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le ministre de la Santé a détaillé ses arbitrages en matière de contrôle des dépenses de santé. Si on savait depuis la fin septembre que l'augmentation de l'Ondam (l'objectif national des dépenses de santé) était fixée à 5,3%, à 123,5 milliards d'euros, pour 2003, on ignorait en revanche la répartition entre les dépenses de la médecine de ville et celles de l'hôpital. C'est désormais chose faite puisque Jean-François Mattei a indiqué que le PLFSS 2003 se déclinait comme suit : +5,6% pour les soins de ville, +5% pour l'hôpital et +4% pour les cliniques privées. Ce projet de loi prévoit que les comptes de la Sécu continueront de se dégrader l'an prochain. L'exercice 2003 devrait se solder par un déficit de 3,9 milliards d'euros, après un trou de 3,3 milliards cette année. Cette dégradation sera essentiellement imputable à la branche maladie qui devrait afficher en 2003 un déficit de 6,9 milliards d'euros alors que les branches vieillesse, famille et accidents du travail devraient être excédentaires.Le PLFSS 2003 est bâti sur l'hypothèse d'une croissance des recettes de 3,9%. Un scénario fragile dans la mesure où sa réalisation dépend également de la croissance. Un coup de frein de la conjoncture et le dérapage du déficit pourrait s'accroître. Le gouvernement a prévu un tel cas de figure puisqu'un "collectif social" est prévu pour le printemps afin si nécessaire de rectifier le tir. Pour l'instant, le gouvernement ne prévoit qu'une très forte augmentation du prix du tabac (+15,2%) pour limiter le déficit.
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