Le Premier ministre a reçu les syndicats à Matignon

Dans le cadre de sa volonté de renouveler rapidement le dialogue social, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a reçu ce matin les dirigeants des cinq organisations syndicales "représentatives". Chacun des dirigeants de ces organisations s'est réjouit de cette initiative. Selon le secrétaire général de FO, Marc Blondel, "les contacts étaient plutôt amicaux". Il a exprimé par ailleurs sa satisfaction d'avoir si rapidement un premier contact avec le gouvernement. La secrétaire générale de la CFDT, Nicole Notat, s'est réjouit de la volonté de Jean-Pierre Raffarin de "rénover le dialogue social" et de "redonner de la responsabilité aux partenaires sociaux". Elle a néanmoins demandé que l'on passe à des "des engagements et des réalisations concrets". Selon Alain Deleu, président de la CFTC, "c'est bien et important d'ouvrir le dialogue". Il a ajouté avoir l'impression que le Premier ministre voulait prendre les problèmes "à bras le corps" et de s'engager avec les partenaires sociaux. Les syndicats ont présenté au nouveau gouvernement leurs priorités dans le domaine social. Pour la CFDT, il s'agit d'abord de rénover les règles du jeu du dialogue social qui est "au coeur de son efficacité", notamment par le renouvellement de la représentativité syndicale. La CFTC a insisté sur l'emploi, un "cancer qui ronge toujours la société", selon Alain Deleu. Marc Blondel s'est réjouit que l'objectif "chômage zéro" soit également celui du gouvernement. Nicole Notat a également évoqué l'emploi comme "la priorité", en réclamant notamment des "embauches plus ambitieuses des entreprises". Sur la réforme du système de retraite, Marc Blondel a demandé que le patronat rouvre les négociations immédiatement, tandis que la CFTC a réclamé la "garantie des régimes de retraites par répartition". Enfin, la CGT s'est distinguée en demandant au gouvernement "d'attendre l'après-élections législatives avant de s'engager dans des réformes et des chantiers structurants". Bernard Thibault s'est notamment élevé contre la réduction de l'impôt sur le revenu qui n'est pas "socialement équitable". "Il ne faut pas poursuivre sur la base d'un programme d'un candidat élu moins par adhésion aux propositions économiques que par un sursaut républicain", a-t-il expliqué. Le président de la CGC-CFE, Jean-Luc Cazettes a, quant à lui, indiquer que "sur les 35 heures", on s'oriente vers des négociations au niveau des partenaires sociaux". Si cette annonce est confirmée, il s'agirait de la première décision d'ampleur du gouvernement sur le plan social. Certes, ces négociations ne pourront aboutir avant les élections législatives, mais il s'agirait d'un message clair envoyé aux électeurs.
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