Les principaux extraits de la déclaration de candidature de Jacques Chirac

"La France vient de traverser une période pendant laquelle elle a d'abord connu de grandes difficultés de croissance liées à la situation internationale (...) et qui, dans les années 95, s'est hélas trouvée juste au moment où elle était obligée de faire un effort surhumain pour remettre de l'ordre dans ses finances publiques en vue du passage à l'euro. C'était une période difficile, mais elle a été assumée. Ont suivi dans le monde quatre années de croissance exceptionnelle, croissance que nous avons connue en France comme ailleurs (...), donc qui nous ont donné une impulsion importante, le problème étant de savoir si nous avons vraiment (...) bénéficié de tous les espoirs que devait nous permettre cette impulsion. Or ce n'est pas être pessimiste que constater aujourd'hui qu'on a un peu le sentiment que la France tourne au ralenti, et prend du retard par rapport à nos principaux partenaires en Europe et dans le monde, et surtout que semble s'installer (...) dans les esprits un certain désordre, et cela c'est grave. Aujourd'hui, il faut s'efforcer de mieux écouter, de mieux comprendre, de respecter davantage les Français. Pour cela, il me semble qu'il y a un préalable, un préalable fondamental, qui est de restaurer l'autorité de l'Etat qui a tendance à se dégrader, de renforcer ou de rétablir la sécurité, notamment la sécurité des personnes et des biens (...) car là où il y a peur, il n'y a plus de sérénité. De rétablir aussi ou renforcer la solidarité. Il n'est pas normal qu'après quatre années de croissance (...), la pauvreté n'ait pas reculé dans notre pays. Donner à notre justice, qui a de grandes difficultés les moyens d'assumer son ambition. Réhabiliter chez les Français une valeur qui a tendance à s'effacer (...) le respect de l'autre. Ce préalable levé (...), on pourra retrouver un dynamisme nouveau permettant de libérer davantage les immenses capacités d'initiative qui sont dans le coeur et l'esprit des Français en élargissant le carcan excessif et paralysant qui les enferme trop souvent dans l'inaction, au niveau des charges ou des réglementations. (...)Chère Marie-Josée Roig, vous m'avez posé une question franche, j'y répondrai dans le même esprit: oui je suis candidat. J'ai voulu le dire au milieu des Français, avec vous. Je participerai donc au grand débat qui est déjà engagé, dont je souhaite qu'il soit digne et qu'il soit serein". avec AFP
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