L'industrie française voit le bout du tunnel

Ce n'est pas encore la reprise accélérée, mais cela commence à aller mieux: la dégradation de la conjoncture industrielle en France, "encore prononcée au quatrième trimestre de 2001, devrait s'interrompre au premier trimestre de 2002", indique mardi l'INSEE dans son enquête trimestrielle sur l'industrie. Selon les chefs d'entreprise interrogés en janvier, précise l'Insee, "la demande globale en produits manufacturés a encore diminué au cours du dernier trimestre", tandis que la demande étrangère se stabilisait. Mais selon les anticipations des chefs d'entreprise, cette demande globale "devrait se redresser au cours du premier trimestre de 2002". L'enquête menée par l'Institut de la statistique révèle que la demande étrangère devrait elle aussi reprendre, mais plus lentement. Selon les chefs d'entreprises interrogés, le taux d'utilisation des capacités productives pour l'industrie manufacturière a encore légèrement diminué, à 83,9, et atteint sa moyenne de long terme. Un signe encourageant sur le front de l'emploi, alors que le chômage continue à augmenter: la tendance d'évolution des effectifs cesse de décroître.Cette nouvelle enquête de l'Insee confirme donc la tendance annoncée par d'autres études récentes. La semaine dernière, ainsi, l'indicateur synthétique du climat des affaires, publié lui aussi par l'Insee, s'était affiché en hausse. Une progression certes minime - + 1 point à 92 - mais une progression tout de même, amenant l'Insee à estimer que "la conjoncture industrielle est en voie d'amélioration". Le retour à l'optimisme des chefs d'entreprise s'y manifestait en particulier avec les perspectives personnelles de production dans l'industrie manufacturière pour les trois prochains mois: l'indicateur qui les mesure est passé à -1 en janvier contre -10 en décembre. Ces différentes enquêtes confirment donc que les patrons français sont en train de retrouver le moral, ce qui peut alimentr un certain optimisme quant à la croissance pour 2002. Et cela d'autant plus que, simultanément, leurs homologues allemands sortent eux aussi doucement du pessimisme. Une reprise de l'activité, simultanément dans les deux principaux pays de la zone euro constituerait le meilleur scénario possible pour l'année en cours. Il n'en demeure pas moins que, même s'il doit y avoir un rebond de l'activité au cours de 2002, cette année ne devrait pas être celle d'un retour à une croissance accélérée. Jeudi, le ministre des Finances Laurent Fabius devrait ainsi confirmer officiellement que l'objectif d'une croissance de 2,5% retenu dans le budget 2002 est désormais sensiblement revu à la baisse. latribune.f
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