Le déficit budgétaire 2001 un peu meilleur que prévu

Face au ralentissement économique enregistré au cours de l'année 2001, le gouvernement avait dû à la mi-novembre réviser ses ambitions en matière de réduction du déficit budgétaire. Les recettes attendues n'étaient pas toutes au rendez-vous alors même que le niveau des dépenses restait inchangé. Mécaniquement, le déficit budgétaire s'était aggravé et le projet de loi de finances rectificative adopté le 6 décembre avait entériné cet état de fait en prévoyant un déficit du budget 2001 de l'ordre de 32,4 milliards d'euros, en hausse de 3,95 milliards d'euros par rapport à ce qui était prévu initialement (28,45 milliards d'euros). Au moment de faire les comptes, Bercy relève que finalement le déficit budgétaire pour l'année écoulée ressort à 32 milliards d'euros, soit un peu meilleur que prévu.Dans un communiqué, le secrétariat au Budget indique que si les dépenses ont respecté la norme d'évolution de 0,3% en volume, les recettes fiscales nettes ont progressé un peu plus que prévu à hauteur de 1,6 milliard d'euros pour atteindre 244,8 milliards d'euros."L'impôt sur le revenu est conforme aux prévisions. La taxe intérieure sur les produits pétroliers enregistre une légère plus-value de 0,3 milliard d'euros, bénéficiant de la reprise de la consommation en produits pétroliers. Le produit de l'impôt sur les sociétés comporte une moins-value de 0,5 milliard d'euros par rapport aux prévisions (-1,2%) et celui de la taxe sur la valeur ajoutée de 0,8 milliard d'euros", explique Bercy.Pour 2002, Laurent Fabius a estimé ce matin sur la radio BFM que la France devrait rester "vigilante" dans ses dépenses. En effet, la croissance devrait être moins forte que ne l'anticipait jusqu'à ces derniers mois le gouvernement. Dans un contexte pré-électoral, le ministre de l'Economie ne dispose que d'une marge de manoeuvre très étroite. Réitérant la promesse de ne pas augmenter les impôts et s'engageant à ne pas tailler "massivement dans les dépenses", Laurent Fabius a reconnu que la France serait amenée à faire jouer, comme en 2001, les stabilisateurs automatiques. Ce dispositif permet, en accord avec Bruxelles, aux pays membres de l'Union européenne de laisser filer un peu le déficit budgétaire quand la croissance est moins forte que prévu.Pour l'exercice en cours, le gouvernement français a bâti ses hypothèses budgétaires sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de l'ordre de 2,5%. Cette prévision devrait être revue à la baisse dès la semaine prochaine.latribune.f
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