Les syndicats de routiers appellent à l'action

Le temps passe et la probabilité de voir les chauffeurs routiers mettre à exécution leur menace de paralyser le pays se renforce. Les négociations ouvertes vendredi matin et interrompues à la mi-journée n'ont pas repris. Les parties devraient renouer le dialogue samedi à 15 heures pour tenter de dénouer ce conflit. Mais d'ores et déjà, les syndicats haussent le ton. La CFDT, majoritaire chez les chauffeurs, et la CGT appellent "à l'action l'ensemble des routiers" dès dimanche soir. Afin de préparer la mobilisation des troupes, les organisations syndicales indiquent que des assemblées générales vont se tenir à partir de demain dans toutes les régions afin de préciser les modalités d'action. Joël Le Coq, secrétaire général de la fédération CFDT des Transports, a précisé à l'AFP que son organisation appelait à l'action mais sans "bloquer les raffineries, du moins dans un premier temps, ni les voitures". Les négociations butent sur la question des salaires et du 13ème mois pour tous. CFDT et CGT revendiquent notamment un 13ème mois conventionnel pour tous et la régularisation des grilles de salaires sur la base de l'horaire légal de 152 heures par mois, au lieu des 169 heures actuelles, qui peuvent aller jusqu'à 200 heures pour les conducteurs routiers marchandises. Pour l'instant, le patronat a proposé une hausse de 9% du salaire mensuel, augmentation qui serait étalée sur 3 ans, ainsi qu'une prime qui compléterait les douze mois de salaire mais sans atteindre toutefois le montant du 13ème mois réclamé par la CFDT. Du côté des pouvoirs publics, on s'organise pour faire face au "conflit dur" annoncé par la CGT plus tôt dans la journée. Le ministère de l'Intérieur a indiqué qu'un "ensemble de moyens" pour prévenir d'éventuels barrages était prévu. Ce dispositif comprend "des moyens humains, matériels et juridiques". En matière de moyens humains, d'ores et déjà, les préfets de zone "ont formulé un certain nombre de demandes de forces mobiles et l'évaluation de ces forces a été faite vendredi", a-t-on expliqué à l'AFP. Des escadrons de gendarmerie mobile, des compagnies de CRS, dont le nombre n'a pas été précisé, ont été mis en alerte et devraient, "le cas échéant", recevoir le renfort de l'armée."
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.