"Le marché du travail s'améliorera au troisième trimestre"

latribune.fr.- Comment appréhendez-vous les chiffres du chômage faisant état d'une progression de 0,5% en décembre ?Phillippe Waechter - Cela n'a rien de dramatique, ni de spectaculaire au vu des chiffres des mois précédents. Cependant, on peut modérer ce propos par le fait que les statistiques de décembre, comme celles de janvier, sont peut-être polluées par les conséquences du passage à l'euro. De nombreux CCD ayant été créés pour assurer cette transition, la réalité est peut-être un peu plus sombre.Quelle sera l'évolution du marché du travail dans les mois à venir ?Nous traversons actuellement une situation macro-économique qui n'est pas très bonne, même si les anticipations sont meilleures. Le marché de l'emploi va donc continuer à se dégrader mais sans rupture brutale. La conjoncture devrait ensuite se redresser fermement au deuxième trimestre et le marché du travail devrait quant à lui s'améliorer au troisième trimestre. Le point haut du chômage, à environ 9,2%-9,3%, devrait être enregistré au moment des élections. La décrue pourra ensuite s'amorcer et on devrait tendre vers un taux de chômage de 9% pour la fin de l'année.Le marché du travail en France vous semble-t-il plus flexible que par le passé ?Oui. Outre le recours aux CCD et à l'intérim qui permettent d'introduire une certaine fluidité, on remarque que les chefs d'entreprises s'adaptent plus rapidement aux conditions économiques, pratiquant une sorte de "fine tuning". Cette attitude est facilitée par le fait qu'il est plus facile aujourd'hui que par le passé de licencier. Par contrecoup, les freins à l'embauche ont été levés. Toute mesure qui rendrait le marché du travail plus statique ferait en revanche peser un risque sur la reprise de l'emploi.Cette reprise peut-elle être rapide et vigoureuse ?On a observé depuis 1997 que la croissance est aujourd'hui plus porteuse d'emplois qu'auparavant. La dynamique est plus forte. Ainsi aujourd'hui avec une croissance moyenne de l'ordre de 1%, l'économie française crée des emplois alors que dans le passé il fallait une progression de 3% du PIB pour parvenir au même résultat.
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