La France attend toujours son nouveau gouvernement

La composition du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin se fait attendre. Après la nomination du Premier ministre hier en début d'après-midi, on attendait dans la matinée la liste des membres de l'équipe restreinte chargée de mener la politique du pays jusqu'aux élections législatives. Finalement, Jean-Pierre Raffarin s'est rendu à l'Elysée vers 11h30 et a rejoint Matignon vers 13 heures sans avoir rien annoncé, pour refaire le même aller-retour en fin d'après-midi. Et le député-maire de Châlons-sur-Sâone Dominique Perben a confirmé que la composition du gouvernement ne serait annoncée qu'en "fin d'après-midi".Il semble en fait que certaines difficultés surgissent dans la composition de l'équipe. Si la nomination de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur semble acquise, les portefeuilles de l'Education et de l'Economie posent problèmes. Philippe Douste-Blazy était pressenti pour le premier, et Francis Mer, le président d'Arcelor, pour le second, mais tous deux se sont désistés. Finalement, on évoque désormais l'arrivée de François Fillon rue de Grenelle et le retour de Jacques Barrot (déjà ministre sous le gouvernement d'Alain Juppé) à Bercy. On a également appris que Jean-Louis Debré avait renoncé à occuper un poste ministériel pour se consacrer à sa mairie d'Evreux. En revanche, la présence de Dominique de Villepin au quai d'Orsay, la nomination de Michelle Alliot-Marie à la Défense et celle de Dominique Perben à la Justice semblent très probables. Pendant ce temps, à gauche, Martine Aubry a présenté le programme du parti socialiste pour les législatives, alors que les discussions pour parvenir à des candidatures uniques avec le PCF, le PRG et les Verts se poursuivent. Selon la maire de Lille, le nouveau programme socialiste "veut entendre les classes populaires". En quinze pages, le PS propose une "hausse du SMIC basée sur la croissance" et "un effort particulier pour la situation des bénéficiaires des minima sociaux". Par ailleurs, reprenant un argument de l'aile gauche du parti dirigée par Henri Emmanuelli, le programme envisage de transférer l'assiette des cotisations patronales sur la valeur ajoutée de l'entreprise et non sur les salaires, comme actuellement. Enfin, le PS s'oppose à toute nouvelle dérégulation au niveau européen et affirme sa volonté de s'opposer "à la privatisation des secteurs publics".
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