Fujitsu ne prévoit pas de rebond sur le marché des télécoms

Le plus grand fabricant d'ordinateurs du japon, Fujitsu a annoncé pour le premier trimestre de son exercice 2002/2003 (d'avril à juin), une perte opérationnelle nettement inférieure à celle de la même période de l'an passé : 29,07 milliards de yens contre 42,39 milliards de yens voici un an. Une réduction qui n'empêche cependant pas le bénéfice net du groupe japonais de fondre un peu plus : 56,43 milliards de yens au premier trimestre 2002/2003 contre 55,44 milliards de yens un an auparavant. Une différence qui s'explique par l'alourdissement des charges de restructurations du groupe de 33% à 25,90 milliards de yens. La marge opérationnelle de Fujitsu a donc bénéficié de sa politique de réduction de coûts et a pu s'améliorer malgré la baisse de près de 10% de son chiffre d'affaires. Le groupe japonais, qui fournit également du matériel aux équipementiers télécoms n'avait évidemment pas d'autres choix pour survivre dans le contexte actuel que de pratiquer une stricte politique d'économie. Dans son communiqué, le groupe a d'ailleurs relevé l'estimation de ses coûts de restructuration pour l'ensemble de l'année. En tout, Fujitsu devrait dépenser 60 milliards de yens et non plus 40 comme prévu auparavant, pour réduire ses frais d'exploitation. L'an dernier, c'est 400 milliards de yens qui avaient été nécessaires pour supprimer des emplois et fermer des usines partout dans le monde. A ce prix, le groupe a maintenu son objectif d'un bénéfice opérationnel de 100 milliards de yens et d'un résultat net proche de zéro pour l'année fiscale 2002/2003. Mais les résultats de Fujitsu risquent de faire encore grincer des dents dans le monde déjà sinistré des télécoms. Car si le groupe alourdit ses frais de restructurations, c'est qu'il compte sur un chiffre d'affaires encore en baisse sensible sur l'ensemble de l'année. La raison est la faiblesse du rebond des télécoms. Pour Fujitsu, "l'incapacité des opérateurs télécoms à entamer des changements structurels" va freiner encore pendant longtemps l'investissement dans ce domaine. Une remarque que les investisseurs ne manqueront pas de relever. Les équipementiers européens devraient en faire les frais aujourd'hui.
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