L'inflation encore au-dessus des 2% en France

L'inflation française est encore au-dessus de la barre des 2% en rythme annuel autorisés par le Traité de Maastricht. Les chiffres de mars, délivrés aujourd'hui par l'Insee, montrent une progression de 0,5% sur un mois, ce qui ramène l'inflation en rythme annuel à 2,1%. Ce chiffre est légèrement supérieur au consensus Reuters qui prévoyait une hausse de 0,4% des prix sur un mois. La hausse du prix du pétrole explique en partie cette progression. Sur un mois, les prix des produits énergétiques progressent de 0,9%. Pour les produits pétroliers uniquement, la hausse atteint 1,6%. Comme en Allemagne, les prix énergétiques ont donc contribué au maintien de l'inflation à un niveau important.Mais les prix ont également progressé sous la pression des produits manufacturés, qui ont progressé de 1% sur un mois. Les prix des produits d'habillement et de chaussures ont monté de 5%, ce qui s'explique par le relèvement des prix après les soldes d'hiver.En revanche, les prix des produits d'alimentation qui s'étaient enflammés en janvier, restent stables en mars. Ils progressent toutefois de 4,7% sur un an. Quant aux autres produits manufacturés et aux services, leurs prix restent sages avec une progression de 0,2% sur un an.Après la hausse du début de l'année due aux produits frais, les prix de l'énergie viennent donc à leur tour perturber les prévisions du gouvernement et de la BCE. L'inflation de la zone euro est donc encore loin de l'objectif de 2% de la BCE. Cette dernière risque donc d'être de plus en plus tiraillée entre la nécessité de soutenir une croissance encore fragile et sa mission de maîtrise de l'inflation.Ce matin, l'Insee a également publié le chiffre de la production industrielle française pour février. Celle-ci a progressé de 0,4% en février, contre +0,8% en janvier. Un chiffre conforme aux attentes des économistes. La production manufacturière (production industrielle sans l'énergie et l'alimentation) progresse, elle, de 0,9% sur un mois en février, contre 1,3% en janvier. Sur un an, la baisse atteint toutefois 2,4 %.Le chiffre de la production manufacturière est nettement au-dessus du consensus qui s'établissait à +0,4%, ce qui prouve que l'industrie française commence à profiter du léger rebond de l'économie. En revanche, les composants de la hausse de février ne sont pas les mêmes que ceux de la hausse de janvier. En janvier, la production des biens de consommation était à l'origine de la hausse avec +2,2%. Elle est en février en baisse de 0,6%. En revanche, l'industrie automobile a augmenté sa production de 2,5% en février, malgré la baisse des immatriculations. Ce qui montre que le déstockage de l'industrie automobile est terminé et, donc, que l'optimisme revient.On notera, enfin, que la production de biens intermédiaires progresse de 1,3% en février sur un mois après avoir gagné 1,6% en janvier, menée par la production de produits métalliques (+2,6%) et de produits plastiques et en caoutchouc (+2,1%). Des hausses dues en grande partie à la reprise de la production automobile.Ces données mettent donc en évidence le regain d'optimisme de l'industrie française. Mais la différence entre les chiffres de janvier et de février montre que les signes de rebond restent contradictoires. Ni la consommation, ni l'investissement ne s'imposent encore comme les moteurs de la future reprise française.latribune.f
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.