L'économie française ne crée quasiment plus d'emplois

Le ministère des Affaires sociales et l'assurance chômage Unedic font ce matin à peu près le même diagnostic sur la situation de l'emploi en France. Pessimistes, les experts du ministère estiment que l'emploi dans le secteur concurrentiel a stagné au deuxième trimestre (+0,0%). Les économistes de l'Unedic observent quant à eux une très légère croissance, de 0,1%, soit 13.100 postes. C'est la plus légère progression enregistrée depuis décembre 1996, indiquent-ils.Ces chiffres traduisent bien les effets sur le marché du travail du net ralentissement de la croissance. La faiblesse de l'activité économique est particulièrement sensible dans l'industrie où 24.100 postes ont été détruits au deuxième trimestre, portant à 77.000 les destructions d'emplois dans ce secteur sur un an. A l'inverse, au deuxième trimestre les services ont continué de créer des emplois (+24.000), tout comme la construction (+1.400).L'Unedic juge la situation préoccupante car "il n'y a pas de signe de rebond rapide actuellement". Cette inquiétude est notamment justifiée par les mauvais chiffres de l'emploi intérimaire en juillet (-5,6%). Les économistes considèrent en effet généralement l'intérim comme un excellent indicateur avancé de la conjoncture. Une dégradation du marché de l'emploi intérimaire annoncerait alors une détérioration plus globale. La croissance française, qui pourrait avoisiner les 1% cette année selon de nombreux économistes, génère de moins en moins d'emplois. Seul un retour à un rythme plus élevé permettra de revoir une croissance forte de l'emploi à l'image de celle connue entre 1997 et la mi-2001.
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