Nouvelle baisse des immatriculations françaises en juin

Le marché automobile est resté déprimé en juin. Après un mauvais mois de mai, les ventes de voitures neuves ont encore reculé de 8,8% le mois dernier avec 200.944 nouvelles immatriculations. Désormais, les bons chiffres du premier trimestre sont effacés. Sur le premier semestre, la baisse des ventes atteint 3,87% en données brutes et 3% à nombre de jours ouvrables équivalents. Sur un an, la baisse est de 10%.La baisse de la consommation en France a en effet d'abord touché le secteur automobile, comme l'ont montré les chiffres des dépenses des ménages publiés par l'Insee vendredi (lire ci-contre). Le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) se dit néanmoins optimiste, comptant résolument sur une hausse des ventes durant le second semestre. "Le contexte macro-économique actuel n'est pas défavorable", indique le CCFA qui vise un marché "quasi stable" ou "en légère baisse" pour l'ensemble de l'année 2002. D'ici là, le chemin risque cependant d'être tortueux. En termes de constructeurs, mai avait marqué le recul des Français. Juin montre plutôt une certaine stabilité. PSA et Renault conservent ainsi une part de marché de 60,8%, soit seulement 0,2 point de moins qu'il y a un an. PSA et Renault subissent cependant une forte baisse de leurs ventes (autour de 9% chacun). Une baisse surtout marquée pour Peugeot dont les ventes reculent sur un an de 11%.Du côté des constructeurs étrangers, la descente aux enfers continue pour les ventes de Fiat (-29,3% sur un an), Rover (-27,4%) et Volkswagen (-18,7%). En revanche, Ford résiste mieux (-10,9%). La surprise vient des marques du groupe General Motors (Saab et Opel) dont les ventes sont en hausse de 4,3% après plusieurs mois de recul. De leur côté, Daimler Chrysler (+17%) et les marques japonaises (+2%) renforcent notablement leurs positions sur un marché en baisse.Une reprise des ventes d'automobile en France reste donc incertaine dans le contexte d'incertitude actuel. Si la croissance française n'est que de 1,4% comme le précisait l'Insee vendredi, il paraît difficile d'envisager un marché automobile stable sur 2002. D'autant que le niveau des ventes de 2001 était historiquement élevé.
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