En pleine campagne électorale, et alors qu'il vient d'être contraint de revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2002, le gouvernement va tout de même pouvoir appeler à la rescousse la Sécu. L'excédent de la Sécurité sociale pour 2001 ressort en effet supérieur aux attentes, selon le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale remis à la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Elisabeth Guigou. La prévision contenue dans le rapport remis par François Monier fait état d'un excédent de 3,9 milliards d'euros en droits constatés (prise en compte des recettes et dépenses au moment où elles sont décidées) et de 1,8 milliard d'euros en encaissements - décaissements (simple constat de trésorerie en fin d'exercice). En décembre, Elisabeth Guigou évoquait un excédent (en droits constatés) compris entre 2,7 et 3,4 milliards d'euros, déjà bien plus important que les 914 millions d'euros avancés lors du vote par le Parlement du dernier budget de la Sécu.Selon un communiqué du ministère, cette révision en hausse tient à des corrections comptables mais ausssi à des recettes "plus importantes que prévu", grâce à une progression de la masse salariale de 6,5% contre 5,9% initialement envisagés.Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le ministère de l'Emploi peut également se féliciter de la bonne santé des comptes du Forec. Ce fonds de financement des 35 heures affiche lui aussi un excédent supérieur aux prévisions, d'environ 360 millions d'euros en 2001. Ce surplus s'explique par des dépenses moindres qu'attendu en raison d'un ralentissemnt du rythme des passages aux 35 heures, alors que dans le même temps les rentrées ont été plus fortes qu'espéré, notamment en ce qui concerne la contribution sociale sur les bénéfices. Dans un communiqué, le ministère dit voir dans ces chiffres "un démenti cinglant aux affirmations de l'opposition selon lesquelles les 35 heures ne sont pas financées". latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:56

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