Les Français de nouveau optimistes

Au mois d'avril, le recul brutal du moral des ménages avait surpris les économistes et les observateurs. D'autant qu'il ne s'était accompagné ni d'une diminution de la consommation, ni même d'une baisse de l'envie de consommer des Français. Le très bon chiffre du mois de mai montre aujourd'hui que ce recul d'avril était un simple "accident de parcours", dû en grande partie à un climat politique particulièrement délétère.Mai a donc été le théâtre d'une poussée remarquable d'optimisme. L'indicateur résumé de la confiance des ménages passe ainsi de -18 en avril à -12 en mai, retrouvant ses niveaux de décembre 2001. Cette brusque remontée est due en grande partie à l'espoir des Français de voir leur situation s'améliorer dans l'avenir. C'est cet espoir même qu'ils avaient perdu en avril. Ainsi, l'indicateur sur la "situation financière passée" se dégrade d'un point à -11 en mai. Celui sur "le niveau de vie passé" remonte très légèrement, mais reste très négatif à -39 (contre -42 en avril). En revanche, les Français deviennent très optimistes sur leur situation future. L'indicateur sur les perspectives d'évolution de la situation financière passe ainsi de 0 à 3, tandis que celui mesurant les perspectives d'évolution du niveau de vie bondit de façon spectaculaire de 26 points en passant de -25 à 1 et en retrouvant un niveau jamais vu depuis le début 2000. Enfin, les ménages sont encore plus confiants concernant le chômage, pour le troisième mois consécutif. Les craintes sur la perte d'emploi baissent ainsi de 8 points en mai.Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la reprise sensible de la confiance des ménages est sans aucun doute due au "sursaut républicain" du 5 mai et au retour à un climat politique plus serein. Les promesses de baisses d'impôts ont certainement joué un rôle important dans la hausse spectaculaire des perspectives de niveau de vie. Mais la part de la reprise économique ne doit pas non plus être négligeable, comme le montre l'amélioration des perspectives de situation financière et celle de "l'opportunité de consommer" (qui passe de -13 à -12). De façon générale, après la publication la semaine dernière d'un très bon chiffre concernant le moral des industriels, on peut dire que le climat économique hexagonal s'améliore nettement au cours de ce deuxième trimestre.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.