Après FO, la CGT et la CFTC hier, François Fillon a reçu ce matin la CFDT dans le cadre des consultations ouvertes avec les partenaires sociaux. Si le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, s'est montré satisfait de l'avant-projet gouvernemental sur l'harmonisation des Smic d'ici 2005, il se montre en revanche déçu des propositions sur l'assouplissement des 35 heures. Dans une note de travail présentée par le ministre des Affaires sociales aux syndicats, il est notamment suggéré de laisser les branches négocier librement le quota et le taux de bonification des heures supplémentaires."D'après les propositions que nous fait le gouvernement, il semblerait que la direction de la négociation ne soit pas celle choisie et que l'on envisage un décret qui permette de dépasser le contingent d'heures supplémentaires directement dans les entreprises", a ainsi relevé François Chérèque. "Cette démarche serait en total désaccord avec les propositions et le souhait de la CFDT et en total désaccord avec les promesses du président de la République", a-t-il souligné. Malgré cette déception, le leader de la CFDT a tempéré son point de vue en ajoutant que le ministre des Affaires sociales n'avait pas encore pris toutes ses décisions. François Chérèque a donc précisé que sa confédération se déterminerait le 6 septembre au vu des textes définitifs qui seront proposés.Hier, la CGT avait indiqué qu'elle mobilisera ses troupes "si le projet gouvernemental reste en l'état". Son secrétaire général, Bernard Thibault, juge que la "philosophie et les orientations" du document de travail présenté sont très dangereuses "du point de vue des garanties sociales des salariés". Pour le leader de la CGT, "on est dans un projet de loi assez fondamental qui vise à accroître la subordination des salariés au bon vouloir de leurs employeurs". C'est à l'automne que le gouvernement entend présenter aux députés son projet de loi sur l'assouplissement des 35H, l'harmonisation des Smic et les baisses de charges.latribune.f