Les industriels français restent optimistes

Envers et contre tout, le moral des industriels français continue de s'améliorer. En juin, l'indicateur synthétique calculé par l'Insee a progressé sur un mois de 1 point pour se situer à 102. La hausse est de 11 points depuis janvier dernier. Premier élément de la résistance du moral des industriels : le solde d'opinion sur l'évolution récente de leur production redevient positif à 3 (contre 0 en mai). Ce chiffre signifie désormais que le nombre d'industriels satisfaits de leur production récente est plus important que le nombre de mécontents. Depuis janvier, le redressement du moral des industriels est impressionnant : +28 points. Une amélioration qui s'explique en grande partie par un phénomène de restockage. Le niveau des stocks est ainsi légèrement remonté en mai de 2 points à 9 (contre 7 en avril). Du côté des perspectives personnelles de production, l'optimisme est plus modéré. Après le bond du mois de mai (+5 points en un mois à 11), le solde d'opinion des industriels sur ce sujet redescend légèrement à 9 en juin. Une baisse modérée qui s'explique par le ralentissement de la consommation et par la faiblesse chronique des marchés financiers. Malgré ce léger retour du doute, les industriels sont de plus en plus optimistes quant à l'évolution générale de l'économie. L'indice des perspectives générales progresse ainsi de 4 points en juin à -1. Comment expliquer cette amélioration continuelle du moral des chefs d'entreprise de l'industrie ? La première raison est sans doute l'amélioration de leurs carnets de commandes. Le solde d'opinion concernant les carnets de commandes globaux remonte ainsi de 2 points à -14 en juin. Une amélioration avant tout due aux commandes à l'exportation. Le solde concernant les carnets de commandes étrangers passe ainsi de -12 à -6 en un mois. Malgré certains signes de doutes, le moral des industriels a retrouvé son niveau des meilleures années de la croissance française. Apparemment, ils sont encore insensibles aux risques pesant sur la reprise américaine et à l'affaiblissement de certains éléments comme la consommation. Cette résistance du moral des décideurs est une bonne nouvelle et promet toujours une accélération de la croissance au second semestre.
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