Le mouvement de grogne des routiers s'essouffle

Les routiers ne seront pas parvenus à paralyser la France. Déjà faible, la mobilisation des routiers sur le terrain vit sans doute ses dernières heures. En effet, les fédérations des transports FO, CFTC et FNCR (chauffeurs autonomes) ont appelé ce matin leurs troupes à lever les barrages érigés depuis la veille pour protester contre un projet de décret réglementant leur temps de service. Seule la CGT reste pour l'instant engagée dans ce conflit mais la centrale syndicale indique être actuellement "en train de consulter les copains sur les barrages pour connaître leur décision". FO, CFTC et FNCR expliquent qu'ils ont pris cette décision de demander aux salariés de jeter l'éponge après avoir constaté que "les militants sur le terrain se font retirer leur permis de conduire pour délit d'entrave à la circulation, et risquent donc de se faire licencier".Néanmoins, rien n'est réglé entre ces organisations syndicales et le gouvernement. Hier, Jean-Claude Gayssot, ministre des Transports, s'est certes déclaré prêt à recevoir les protestataires pour mettre fin au "malentendu" qui selon lui relève de l'interprétation de ce décret. Jean-Claude Gayssot n'envisage pas pour autant un quelconque retrait de ce texte qui réintroduit les heures d'équivalence (lire article ci-contre). Il a précisé mardi soir qu'il recevrait les syndicats de routiers en début de "semaine prochaine", sans toutefois indiquer de date précise.Alors que la CFDT, majoritaire dans ce secteur, ne s'est pas associée à ce mouvement de protestation, les autres syndicats considèrent que ce décret conduit à une dégradation de leurs conditions de travail et nuit à la sécurité routière.latribune.f
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