Aldo Cardoso nommé président d'Andersen Worldwide

Le conseil d'administration d'Andersen Worlwide vient de nommer Aldo Cardoso président par intérim pour une durée illimitée. Succédant à Joseph Berardino, démissionnaire depuis la semaine dernière, il dirigeait jusqu'ici la division française d'Andersen. Sa nomination prend effet immédiatement.La tâche du nouveau président ne sera pas aisée. Andersen doit faire face aux poursuites de la justice fédérale américaine en raison de la destruction supposée de documents dans l'affaire de la faillite du courtier en énergie Enron (lire notre dossier). Depuis cette mise en accusation, les clients fuient Andersen. Le plus délicat désormais pour Aldo Cardoso sera de reprendre la main sur les branches d'Andersen en dehors des Etats-Unis pour ne pas être le dirigeant d'une coquille vide. Sans attendre l'échec de la cession de l'ensemble des activités du cabinet d'audit hors Etats-Unis à KPMG le 2 avril, différentes branche avaient déjà négocié leur propre absorption par un concurrent local. En Asie, la plupart des activités d'Andersen sont déjà passées entre les mains d'autres cabinets d'audit. En Europe, les branches française, suédoise et britannique d'Andersen envisageraient une association avec KPMG tandis que la branche russe s'allierait à Ernst & Young et que la branche espagnole serait sur le point de se vendre à Deloitte & Touche.Cet après-midi, on apprenait que le projet de fusion entre les divisions de KPMG et d'Andersen dans toute l'Europe de l'Est "faisait de grands progrès". L'affaire pourrait être sur les rails en octobre. Une telle association permettrait la création de la première entreprise de comptabilité et d'audit d'Europe centrale, selon le directeur régional de KPMG, Richard Elbing.Aldo Cardoso doit désormais espérer le succès du plan proposé par l'ancien président de la Fed Paul Volcker. Ce projet a reçu vendredi dernier le soutien des associés américains d'Andersen. Il prévoit la cession de la division Conseil et le règlement à l'amiable des différends avec la SEC (la COB américaine) et les créanciers d'Enron. Pour le moment, aucun progrès n'a été réalisé sur ce terrain.latribune.f
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