"L'arrivée de la TNT sans effet sur les cours de Bourse"

"La Tribune" - L'offre en matière de télévision numérique terrestre (TNT) pourra-t-elle séduire le public ?Jean-Antoine Breuil - Les propositions des groupes historiques pour la TNT reprennent souvent des chaînes existant déjà sur le câble ou le satellite. Il y aura néanmoins de nouveaux entrants (Bolloré, NRJ group...) et la TNT offrira plus de simplicité d'installation et d'utilisation que le satellite. France Télévisions estime à moins de 30 % la part d'antennes hertziennes à remplacer. Enfin, si les tarifs des chaînes payantes sont inférieurs à ceux pratiqués sur le satellite, la TNT pourra séduire un public qui jusqu'ici n'a pas souscrit à une offre de télévision payante dont le taux de pénétration atteint 27 % des foyers télévisés.Quel est le modèle économique de la TNT ? Pour les chaînes émettant déjà, la TNT offrira un complément de recettes pour un surcoût modéré. Cependant, outre l'aspect technique, les chaînes du satellite qui seront diffusées sur la TNT devront négocier les droits de retransmission en hertzien. Pour les nouveaux entrants, tout dépendra de la vitesse de pénétration du marché. Si on se réfère au satellite, peu de chaînes ont atteint l'équilibre avant 5 ans.La TNT va-t-elle pâtir de la faillite d'ITV et de la situation à Canal Plus ?La façon d'appréhender la TNT est différente en France et en Grande-Bretagne, où il y avait déjà une forte pénétration du câble et un seul opérateur satellite. En France, c'est l'Etat qui a décidé de lancer le projet et non des privés. En outre, ITV Digital a dû acquérir des droits et a offert les décodeurs. Ce ne sera pas le cas chez nous. Quant à Vivendi Universal, la stratégie de Jean-Marie Messier est bien de développer les chaînes thématiques. Des groupes comme TF1, M6 et Canal Plus ne pourront pas passer à côté.Va-t-elle influer sur les cours des groupes de télévision ?L'acceptation des dossiers n'aura lieu qu'en juillet et le lancement n'interviendra pas avant 2003. La TNT n'aura donc pas d'impact immédiat en Bourse d'autant que les coûts seront limités pour les grands groupes. Pour l'heure, les cours restent liés à la croissance du marché publicitaire et des diversifications et à la maîtrise des coûts de grille. Au vu du récent rebond, nous restons prudents sur le secteur sur 2002.
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