Amélioration prudente du climat des affaires en France

Le climat des affaires s'est encore amélioré en mars, selon l'enquête réalisée par l'Insee auprès des industriels. L'augmentation reste néanmoins modérée, puisque l'indice se situe en mars à 95, soit deux points de plus qu'en février. L'indice de février a d'ailleurs été révisé et relevé d'un point. Ce chiffre est le meilleur depuis août 2001 et est légèrement supérieur au consensus, qui prévoyait un indice de 94.L'indice Insee du climat des affaires est la synthèse de sept questions posées aux industriels. Dans le détail, on constate que l'opinion de ces derniers sur leur production passée s'est nettement améliorée (+6 points), mais le solde reste négatif (-13), ce qui signifie que le nombre d'insatisfaits est supérieur au nombre de satisfaits. Il s'agit toutefois du meilleur résultat depuis octobre 2001 dans ce domaine.Concernant les perspectives générales de production, les industriels se montrent pourtant très réservés. Le solde, qui reste cependant encore supérieur à celui de juillet 2001, se dégrade d'un point en un mois et reste très nettement négatif (-30). Les doutes des industriels s'expriment également lorsqu'on leur pose la question de l'état de leurs carnets de commandes, qui continuent de se dégrader au même rythme qu'en février (-23).En revanche, les industriels se montrent nettement plus optimistes concernant leurs perspectives personnelles de production. Sur ce sujet, le solde d'opinions redevient positif (+7). Une hausse de 7 points qui le ramène à un niveau proche de celui d'il y a un an.Le secteur des biens intermédiaires est, par ailleurs, celui où les industriels se montrent les plus optimistes. Les commandes y sont en hausse et les stocks y diminuent. Pour Philippe Waechter, chef économiste de Banque Populaire Asset Management, "l'amélioration de ce secteur très en amont de la production est un signal très positif pour une reprise de l'activité globale". Cette étude montre que les industriels français sentent poindre la reprise, mais restent très prudents quant à sa date et à sa vigueur. Elle confirme les résultats d'un sondage présenté hier par la Chambre de commerce et d'industrie de Paris. Ce dernier montrait que, dans les PME parisiennes, l'optimisme sur l'évolution de la conjoncture dans les six prochains mois restait très modéré. Ainsi, 34% des chefs d'entreprises parisiens interrogés considèrent que la situation va se détériorer, tandis que 25% d'entre eux pensent qu'elle va s'améliorer. Les pessimistes restent donc majoritaires, mais le solde d'opinion est passé de -47 en septembre à -9 en mars.La plupart des chefs d'entreprise français semblent donc considérer aujourd'hui que le pire est derrière eux. Mais, pour autant, ils ne sont pas convaincus par le scénario d'un retour immédiat à la croissance. Devant une reprise encore incertaine en Europe quant à sa chronologie et sa vigueur, ils préfèrent garder la plus grande prudence.latribune.f
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