Plus de 600 emplois supprimés à Angers dans l'électronique

Le tribunal de commerce d'Angers (Maine-et-Loire) a prononcé vendredi la liquidation judiciaire de la société ACT Manufacturing (cartes électroniques) d'Angers, entraînant la suppression des 660 emplois de l'usine. Le PDG du groupe français Eolane, Paul Raguin, a donc dû renoncer à sa proposition de reprise, qui devait permettre de conserver au moins une centaine de postes. Il n'a pas réussi à obtenir le concours des banques pour son projet qui nécessitait 1,45 million d'euros. Basé à Combré (Maine-et-Loire), Eolane (80 millions d'euros de chiffre d'affaires, 810 salariés) comprend cinq entreprises spécialisées dans la sous-traitance électronique. La reprise de l'usine aurait permis, selon Paul Raguin, d'utiliser "un outil de travail exceptionnel et un savoir faire" pour recréer un grand pôle électronique.L'usine d'Angers avait été placée en redressement judiciaire le 16 octobre. Elle avait été vendue par le groupe Bull en septembre 2000 au géant américain ACT, qui se trouve placé sous la protection de la loi américaine sur les faillites depuis décembre 2001. La liquidation judiciaire rend caduc le plan social qui prévoyait la suppression de 426 emplois et annule également la proposition financière de Bull, qui avait accepté fin novembre de verser six millions d'euros supplémentaires pour améliorer le plan social originel. Depuis octobre 2001, l'entreprise tournait en sous-capacité par manque de commandes, au point que l'usine se trouvait à 25% de sa charge annuelle. Elle subissait la déprime généralisée sur le marché de l'électronique, accentuée par le désengagement d'un client majeur, l'Américain EMC, spécialiste du stockage de données. Après avoir longtemps demandé la réintégration de l'usine dans le groupe Bull, les syndicats CGT et FO, majoritaires à ACT, avaient multiplié les actions depuis plusieurs semaines, pour faire pression sur les responsables politiques locaux. Depuis la mi-novembre, ils empêchaient les entrées et sorties de camions et perturbaient la production de Bull, afin d'obtenir des moyens de financement complémentaires pour le plan social, et d'améliorer l'offre de reprise du groupe Eolane.
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