Accord sur la prolongation des retraites complémentaires

Les partenaires sociaux, qui négociaient mardi après-midi sur l'avenir des retraites complémentaires, ont trouvé un accord: le financement de celles-ci à taux plein entre 60 et 65 ans sera assuré jusqu'au 1er octobre 2003 inclus, affirme l'AFP. Selon l'agence de presse, cet accord aurait reçu l'aval du patronat et de trois syndicats, la CFDT, la CFTC et FO, les autres s'étant prononcés contre. L'objectif de cette réunion, qui se tenait au siège du Medef, était de proroger l'accord du 10 février 2001 régissant le dispositif baptisé AGFF (Association pour la gestion du fonds de financement de l'Agirc et de l'Arrco), qui permet aux retraités de moins de 65 ans de toucher leur retraite complémentaire (Agirc et Arrco) à taux plein. Ce dispositif arrive à expiration le 31 décembre prochain.Le sujet concerne avant tout les salariés qui veulent faire valoir leurs droits à la retraite à partir du 1er janvier 2003. Si l'AGFF n'avait pas été prorogée, les pensions Agirc et Arrco des nouveaux retraités de moins de 65 ans auraient dû être minorées fortement. Mais les enjeux de la séance de négociation dépassaient ce seul problème, puisqu'il s'agissait de la première occasion, pour les partenaires sociaux, d'aborder la question générale de l'avenir des retraites.Le gouvernement a en effet proclamé sa volonté de commencer dès cet automne les discussions avec patronat et syndicats, avec pour objectif de boucler une réforme d'ici à fin juin 2003.Le patronat entendait donc proposer aux syndicats de prolonger de six mois le dispositif sur les retraites complémentaires, "afin de s'aligner sur le calendrier du gouvernement". Une idée à laquelle les organisations de salariés étaient a priori très hostiles, réclamant plutôt une prolongation d'au moins un an, permettant de négocier dans un deuxième temps l'évolution du régime général des retraites et d'adapter ensuite en conséquence les retraites complémentaires.La CGT a ainsi dénoncé, mardi après-midi, l'attitude du Medef, accusé de vouloir "utiliser la retraite complémentaire comme moyen de pression sur le gouvernement". La CGC a de même soutenu que l'accord sur les retraites complémentaires "n'a pas besoin d'une date butoir", dans la mesure où l'un de ses articles stipule: "dès la réforme du régime général décidée, les partenaires sociaux engageront des négociations pour adapter les régimes de retraite complémentaire". Entre une proposition initiale du patronat de prolongation de six mois et une demande d'un an de la part des syndicats, les partenaires sociaux ont donc finalement trouvé un terrain d'accord à mi-chemin, à neuf mois...
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