Les contrôleurs aériens paralysent le ciel européen

La grève européenne des contrôleurs aériens cloue au sol des avions même dans les pays où les contrôleurs ne se sont pas joints au mouvement. Les contrôleurs aériens ont appelé à cesser le travail en France, au Portugal, en Italie, en Grèce et en Hongrie.La France est particulièrement touchée. Selon la direction générale de l'aviation civile (DGAC), les aéroports français ne prévoyaient que 10% du trafic habituel. Les aéroports de Paris ne fonctionnent qu'à 12% de leurs capacités. A Roissy, seuls 264 vols pouvaient être maintenus contre 2000 habituellement programmés. A Orly, 77 vols sur 660 sont maintenus. A Marseille, le nombre de vols prévus était un peu plus important: 58 vols sur 280, soit 20,8% du trafic habituel. Les annulations concernent principalement les vols internationaux, où seuls deux vols sont maintenus. Les autres pays semblent moins touchés. En Italie, par exemple, selon le Corriere della Sera, 50 vols au départ de Milan ont été annulés et les horaires de 100 autres ont été modifiés. En Grèce, on comptait 90 annulations sur 450 vols prévus, alors qu'en Hongrie, neuf vols seulement ont été supprimés à Budapest et cinq retardés.Mais la grève des contrôleurs aériens de ces cinq pays a des conséquences dans toute l'Europe. Au Danemark, tous les vols vers la France depuis Copenhague ont été annulés, tandis que 64 vols prévus à Francfort devaient aussi être supprimés. De son côté, la compagnie tchèque CSA a dû renoncer à la totalité de ses cinq vols vers la France, tandis que Croatian Airlines a supprimé son aller-retour quotidien Zagreb-Paris. Enfin, à Amsterdam, la désorganisation due à la grève entraîne des retards sur l'ensemble des vols d'au moins une heure. Des retards qui devraient encore s'accentuer, malgré la non-participation des contrôleurs du ciel néerlandais à la grève européenne. Au Royaume-Uni, 154 vols ont été annulés par British Airways.Les contrôleurs aériens protestent contre un projet de directive de Bruxelles qui prévoit une harmonisation des structures de contrôle aérien. Selon les syndicats, il s'agirait d'un premier pas vers une privatisation qui mettrait en péril la sécurité aérienne. Une interprétation repoussée par le commissaire européen aux Transports Loyola de Palacio qui a affirmé que le contrôle aérien restait "un monopole naturel des Etats" et qui a affirmé avoir inscrit dans le projet de directive certaines remarques des syndicats. Le mouvement français de grève devrait prendre fin vers 23 heures.
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